Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes entament "un lobbying international"

Le symbole du combat indépendantiste en Nouvelle-Calédonie.
Le FLNKS (indépendantiste) a annoncé vendredi le lancement d'initiatives internationales pour promouvoir "le combat du peuple kanak", avant le référendum d'autodétermination prévu en novembre.
"2018 est le rendez-vous du peuple kanak, on doit se donner les moyens de porter le message là où il faut. C'est notre ambition, le résultat du référendum donnera raison ou tort à notre démarche", a déclaré à la presse Daniel Goa, porte-parole du FLNKS (Front de libération nationale kanak socialiste). Ce week-end, il participera en Polynésie française au congrès du Tavini, parti indépendantiste dirigé par Oscar Temaru, avant se rendre avec une délégation de jeunes du FLNKS à une "semaine anticoloniale et antiraciste", organisée à Paris par le réseau "Sortir du colonialisme".

Lutte séparatiste 

Le 14 mars, les indépendantistes calédoniens célèbreront à Nouméa les 30 ans du Groupe Mélanésien du Fer de Lance (Fidji, Vanuatu, Salomon, Nouvelle-Calédonie), qui avait été créé à l'origine pour soutenir la lutte séparatiste kanak. "Nous devons promouvoir notre projet politique et entrer dans une phase plus offensive. L'accord de Nouméa est un accord de décolonisation il doit aller jusqu'à son terme", a également déclaré M. Goa, exprimant le soutien de sa formation aux mouvements "nationalistes et indépendantistes catalan, corse et Maohi (Tahiti)".

Décolonisation progressive

Il s'est en outre félicité de l'arrivée la semaine prochaine à Nouméa d'une délégation du comité de décolonisation de l'ONU, pour constater l'avancement de ce processus en cours dans l'archipel ou faire des recommandations pour l'améliorer. Une mission de ce type avait déjà eu lieu en 2014. Un référendum sur l'indépendance aura lieu en novembre 2018 en Nouvelle-Calédonie au terme de vingt années de décolonisation progressive mise en oeuvre au titre de l'accord de Nouméa. Deux autres référendums peuvent avoir lieu d'ici 2022.

"On attendra que ceux qui ont voté 'non' décident enfin de voter 'oui'. Sinon, il est possible qu'il y ait une discussion bilatérale avec l'Etat. L'accord de Nouméa est un couloir qui conduit à la pleine souveraineté, il n'y a pas 36 solutions", a encore déclaré Daniel Goa, qui est aussi président de l'Union Calédonienne, l'une des quatre composantes du FLNKS.