En visite depuis jeudi dans le territoire français du Pacifique Sud, le ministre Gérald Darmanin conduit une nouvelle série de négociations bilatérales avec les indépendantistes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) et les partisans du maintien de l'archipel sous l'autorité de Paris.
En vertu de l'accord de Nouméa signé en 1998, trois référendums d'autodétermination ont rejeté l'indépendance. Mais le dernier, en décembre 2021, est contestée par le FLNKS.
Le gouvernement tente depuis de relancer le dialogue entre les deux camps sur l'avenir de l'archipel, mais n'a pour l'heure pas réussi à obtenir la tenue de discussion tripartite.
Entre autres points de blocages, loyalistes et indépendantistes s'opposent sur la composition du corps électoral pour le scrutin provincial prévu l'année prochaine.
Les premiers sont favorables à son élargissement, ce que le second a toujours refusé jusque-là.
"C'est une énorme avancée dans le processus de discussion"
Lors des dernières discussions, "l'Etat a proposé sept ans de résidence (en Nouvelle-Calédonie pour être inscrit sur les listes électorales, NDLR) et l'intégration des 11.000 natifs calédoniens pour l'instant exclus du vote", a rapporté à l'AFP le ministère.
"Le FLNKS a répondu oui pour les natifs et dix ans minimum (de résidence), sous réserve de travaux techniques à mener dans les prochaines semaines", a poursuivi la même source.
"C'est une énorme avancée dans le processus de discussion", s'est-on réjoui dans l'entourage du ministre, selon l'AFP.
Le camp indépendantiste n'a pas immédiatement confirmé ni commenté cette information.
Lors de sa visite - la troisième depuis novembre dernier - qui s'achève ce dimanche, M. Darmanin a présenté aux deux camps un bilan de l'accord de Nouméa et un "audit de la décolonisation" qui a fait l'objet de vives réserves de la part du FLNKS.