Le groupe minier et métallurgique français diversifie son activité dans le nickel. L’objectif est de redevenir rentable, même quand les cours sont bas au LME. Eramet entend profiter de la transition énergétique qui nécessitera énormément de métaux industriels.
La SLN fait face à 10 concurrents mondiaux. Coûts miniers, coût énergétique, coût salarial, coût transport, éloignement géographique des centres mondiaux consommateurs de nickel, les contraintes calédoniennes sont clairement identifiées. Ces défis sont aussi ceux de ses deux concurrents sur le Territoire, surtout quand les cours du nickel sont encore insuffisants pour espérer rentabiliser l’activité minière et métallurgique. Ce vendredi 29 juillet à Londres, la tonne de nickel se négocie autour de 10.200 dollars, en hausse de 6,89 % sur la semaine, mais encore sous le seuil de rentabilité de la SLN.
Le groupe minier n'a aucunement l'intention de quitter le Territoire. La période est particulièrement difficile mais il se souvient aussi des années fastes quand le nickel calédonien rapportait beaucoup d'argent et soutenait les autres branches d'Eramet.
Des efforts, encore
La nouvelle présidente d’Eramet a donc annoncé de nouvelles réductions de coûts en Nouvelle-Calédonie, mais aussi des investissements et une attention renforcée à la sécurité et à l’excellence opérationnelle. La SLN va s’appuyer sur un « plan de performance renforcé », autrement dit sur des mesures d’économie et de nouveaux gains de productivité. Christel Bories annoncera à l’automne de nouvelles mesures pour améliorer la compétitivité de l’usine de Nouméa et celle des sites miniers. Souriante, calme et déterminée, faisant face aux analystes et aux journalistes réunis le 27 juillet à Paris, la présidente d’Eramet a repris l’expression favorite d’André Bergeron, l’ancien leader de Force Ouvrière : "Il y a encore du grain à moudre" à la SLN. Les mineurs et les métallurgistes calédoniens sont prévenus de ce qui les attend. " Les efforts seront répartis, nous pouvons aussi envisager de nouvelles collaborations, comme des échanges de minerai avec les autres usines du Territoire, tout ce qui peut permettre de faire des économies est positif " précise un membre de la direction d’Eramet, sous couvert d’anonymat.Le groupe minier n'a aucunement l'intention de quitter le Territoire. La période est particulièrement difficile mais il se souvient aussi des années fastes quand le nickel calédonien rapportait beaucoup d'argent et soutenait les autres branches d'Eramet.