Paul Néaoutyine, chef de file de l'UNI-Palika (Union nationale pour l'indépendance), a réclamé lundi une campagne équilibrée entre le "oui" et le "non" pour le référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie, lors d'un entretien avec le Premier ministre à Matignon.
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Le président de la province nord, qui avait sollicité ce rendez-vous, a évoqué avec Edouard Philippe l'organisation de la campagne pour le référendum du 4 novembre, au cours duquel les électeurs devront dire s'ils veulent "que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante".
"Ce qui passe dans les médias est très largement déséquilibré entre les deux options", a-t-il estimé, tout en reconnaissant que "la communication faite par le Haut-commissariat et l'Etat (...) est, elle, équilibrée".
"Le chef de l'Etat a dit qu'il ne participerait pas à ça, il sera là pour la préparation de la consultation, l'officialisation des résultats de la consultation et il sera là pour qu'on trouve les moyens de se parler dans le cadre du +oui+ ou du +non+", a ajouté Paul Néaoutyine.
Un déséquilibre ?
"Moi je prônerai avec le FLNKS le +oui+, d'autres prôneront le +non+. Ils sont déjà en campagne, nous on n'a pas encore commencé", a-t-il indiqué à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre. "Le principe est que l'électeur soit suffisamment éclairé et informé de ce qui va avec le +oui+ et le +non+. Il s'agit de s'entendre sur l'information qui doit être donnée aux citoyens de la Nouvelle-Calédonie pour ce qui concerne chacune des deux options, et notamment l'option +oui+. Parce que la plupart des choses qui sont dites portent sur le +non+", a-t-il expliqué."Ce qui passe dans les médias est très largement déséquilibré entre les deux options", a-t-il estimé, tout en reconnaissant que "la communication faite par le Haut-commissariat et l'Etat (...) est, elle, équilibrée".
Le président de la Province nord de #NouvelleCaledonie Paul Neaoutyine était reçu ce lundi matin à Matignon par le 1er ministre. Il est venu défendre la campagne pour l’indépendance en Nouvelle Calédonie. Interview @wkrforadio pic.twitter.com/HPpf4vcAzQ
— La1ere.fr (@la1ere) 2 juillet 2018
"Pas de modèle ailleurs"
Il a regretté qu'on "déblatère déjà pas mal sur le +oui+ qui va appauvrir, avec l'exemple du Vanuatu (ex-Condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, voisin de la Nouvelle-Calédonie, ndlr). On va chercher des cas de décolonisation qui n'ont rien à voir avec la décolonisation dans laquelle on est, puisque c'est la seule qui est partenariale et se fait dans un accord politique. Il n'y a pas de modèle ailleurs"."Le chef de l'Etat a dit qu'il ne participerait pas à ça, il sera là pour la préparation de la consultation, l'officialisation des résultats de la consultation et il sera là pour qu'on trouve les moyens de se parler dans le cadre du +oui+ ou du +non+", a ajouté Paul Néaoutyine.