Le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie a mis en cause "ceux qui jouent avec la peur" après avoir été attaqué par une partie de la droite à propos du maintien de l'ordre, dans un communiqué publié samedi.
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"Je ne sais pas quel est le but poursuivi par ceux qui jouent avec la peur, mais en tout cas leurs spéculations, interprétations et approximations ne sont pas dignes d'un pays qui a besoin de sérénité à la veille d'une échéance majeure", a déclaré Thierry Lastaste. Il faisait allusion au référendum sur l'indépendance qui se tiendra d'ici novembre en Nouvelle-Calédonie et qui pourrait réveiller les tensions entre les populations mélanésienne et européenne.
Une série de cambriolages ont eu lieu cette semaine dans des commerces de Nouméa ou de sa banlieue, perpétrés par des jeunes en quête d'alcool et de tabac dont les prix ont fortement augmenté depuis le 1er janvier. Captée par les caméras de surveillance, la vidéo du pillage d'une station-service par une vingtaine de voleurs cagoulés a fait le tour des réseaux sociaux.
Plus virulente, Sonia Backès, chef de file des Républicains calédoniens, a estimé que "le haut-commissaire était disqualifié pour assurer la sécurité des Calédoniens", affirmant qu'une "culture des gangs s'était installée".
Autodéfense, suppression des allocations familiales, mise en place de barrages filtrants sur les routes reliant à des villages mélanésiens de la côte est, où les voitures volées sont souvent retrouvées, figurent au rang de ses propositions.
Le haut-commissaire a rappelé que "dès le lendemain" du pillage de la station-service "16 personnes ont été arrêtées". "Non, il n'y a pas de phénomène de gang en Nouvelle-Calédonie", a-t-il dit, soulignant que les vols avec violence sont "douze fois moins importants" qu'en Guyane.
Une série de cambriolages ont eu lieu cette semaine dans des commerces de Nouméa ou de sa banlieue, perpétrés par des jeunes en quête d'alcool et de tabac dont les prix ont fortement augmenté depuis le 1er janvier. Captée par les caméras de surveillance, la vidéo du pillage d'une station-service par une vingtaine de voleurs cagoulés a fait le tour des réseaux sociaux.
Attaques de la droite
Ces méfaits ont déclenché des attaques en règle contre l'État de la part de deux partis de la droite non indépendantiste. "Le Haut-Commissaire (...) ne fait pas de la lutte contre la délinquance une priorité territoriale absolue, alors que cela s'impose!", a dit Virginie Ruffenach, secrétaire générale du Rassemblement-LR.Plus virulente, Sonia Backès, chef de file des Républicains calédoniens, a estimé que "le haut-commissaire était disqualifié pour assurer la sécurité des Calédoniens", affirmant qu'une "culture des gangs s'était installée".
Autodéfense, suppression des allocations familiales, mise en place de barrages filtrants sur les routes reliant à des villages mélanésiens de la côte est, où les voitures volées sont souvent retrouvées, figurent au rang de ses propositions.
Mise au point du haut-commissaire
"Les policiers et gendarmes sont engagés tous les jours, prennent des risques à toute heure pour prévenir la commission des faits (...) Ils n'ont pas d'autre instruction que d'y consacrer tout leur professionnalisme", a répondu Thierry Lastaste. Il a en outre cité les chiffres en matière de délinquance, reconnaissant que les cambriolages dans les locaux commerciaux sont effectivement en hausse (+35,6%) mais que ceux dans les habitations sont en baisse.Le haut-commissaire a rappelé que "dès le lendemain" du pillage de la station-service "16 personnes ont été arrêtées". "Non, il n'y a pas de phénomène de gang en Nouvelle-Calédonie", a-t-il dit, soulignant que les vols avec violence sont "douze fois moins importants" qu'en Guyane.