L'espoir des indépendantistes d'accéder, jeudi prochain, à la tête du gouvernement de Nouvelle-Calédonie pour la toute première fois depuis la mise en oeuvre de l'Accord de Nouméa, en 1998, pourrait être contrarié, à la suite d'un nouveau jeu d'alliance.
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Après avoir permis l'élection de l'indépendantiste Roch Wamytan (Union calédonienne-FLNKS) au perchoir du Congrès de la Nouvelle-Calédonie le 24 mai, le tout jeune parti l'Éveil océanien, issue de la communauté wallisienne-et-futunienne, a inversé une nouvelle fois les rapports de forces entre les deux grands blocs independantiste et non-indépendantiste.
Cette nouvelle formation communautaire, qui a émergé des élections provinciales du 12 mai, a rejoint vendredi soir la liste non indépendantiste de l'Avenir en confiance, incarnant la ligne la plus à droite et libérale de l'échiquier politique calédonien (à l'exception du Rassemblement national).
dans le futur gouvernement, dont une place pour un membre de l'Éveil océanien, Vaimua Muliava.
Les six sièges restants pourraient revenir à trois membres de l'Union calédonienne, deux membres de l'Union nationale pour l'indépendance (UNI-FLNKS) et un siège pour le parti non-indépendantiste Calédonie ensemble (centre droit). L'accord avec l'Avenir en confiance est intervenu au lendemain de la publication par l'Éveil océanien d'un "New Deal" calédonien, un train de dix mesures économiques et sociales à mettre en oeuvre dans les trois mois suivant l'installation du gouvernement pour sortir l'économie calédonienne de la morosité.
Ce revirement de l'Éveil océanien sur la base d'un programme économique libéral est une "décrédibilisation du projet politique de faire progresser la société océanienne", a fustigé samedi matin Aloisio Sako, le président du Rassemblement démocratique océanien, une des composantes du FLNKS majoritairement wallisienne-et-futunienne.
Cette situation pourrait conduire à un blocage institutionnel comme la Nouvelle-Calédonie en a connu à de nombreuses reprises ces dernières années et ce, à un moment charnière de son histoire puisqu'il s'agit de la dernière mandature de l'Accord de Nouméa
qui prendra fin en 2024.
Cette nouvelle formation communautaire, qui a émergé des élections provinciales du 12 mai, a rejoint vendredi soir la liste non indépendantiste de l'Avenir en confiance, incarnant la ligne la plus à droite et libérale de l'échiquier politique calédonien (à l'exception du Rassemblement national).
Santa pressenti à la présidence
Cette nouvelle donne favorise le scénario portant à la tête de ce 16ème gouvernement Thierry Santa, l'un des leaders de l'Avenir en confiance, lors de l'élection fixée au jeudi 13 mai. Au vu de ces nouveaux équilibres, l'Avenir en confiance devrait obtenir 5 siègesdans le futur gouvernement, dont une place pour un membre de l'Éveil océanien, Vaimua Muliava.
Les six sièges restants pourraient revenir à trois membres de l'Union calédonienne, deux membres de l'Union nationale pour l'indépendance (UNI-FLNKS) et un siège pour le parti non-indépendantiste Calédonie ensemble (centre droit). L'accord avec l'Avenir en confiance est intervenu au lendemain de la publication par l'Éveil océanien d'un "New Deal" calédonien, un train de dix mesures économiques et sociales à mettre en oeuvre dans les trois mois suivant l'installation du gouvernement pour sortir l'économie calédonienne de la morosité.
Vers un blocage institutionnel ?
Ce revirement de l'Éveil océanien sur la base d'un programme économique libéral est une "décrédibilisation du projet politique de faire progresser la société océanienne", a fustigé samedi matin Aloisio Sako, le président du Rassemblement démocratique océanien, une des composantes du FLNKS majoritairement wallisienne-et-futunienne.Cette situation pourrait conduire à un blocage institutionnel comme la Nouvelle-Calédonie en a connu à de nombreuses reprises ces dernières années et ce, à un moment charnière de son histoire puisqu'il s'agit de la dernière mandature de l'Accord de Nouméa
qui prendra fin en 2024.