Le référendum d'autodétermination, qui doit avoir lieu en novembre 2018, est au coeur des élections législatives en Nouvelle-Calédonie où droite non indépendantiste et indépendantistes kanak affichent leur désunion.
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Pas moins de 21 candidats se disputent les deux circonscriptions de Nouvelle-Calédonie alors qu'ils n'étaient que 13 il y a cinq ans et 14 en 2007.
Si la lutte contre la délinquance et la relance de l'économie, durement touchée par l'effondrement des cours du nickel, figurent en bonne place dans les programmes, c'est l'avenir politique de l'archipel qui les domine. Dans moins de 18 mois, au terme des vingt années du processus de décolonisation progressif de l'accord de Nouméa (1998), les Calédoniens se prononceront pour ou contre l'indépendance.
Acquise à la droite, la première circonscription (Nouméa et les îles Loyauté) où la sortante Sonia Lagarde (UDI) ne se représente pas, est convoitée par 12 candidats dont quatre sont issus des partis de la droite républicaine. Dans la seconde circonscription (Grande-Terre sauf Nouméa), la division est également de mise face au député Philippe Gomes (UDI), qui brigue sa succession.
"Nous arrivons au référendum dans un état de grande impréparation, on ne sait absolument pas ce qui se passera après", souligne Bernard Deladrière, candidat investi par LR (1ere circ.). Il prône des états-généraux de l'avenir pour discuter du projet de société avant le vote et "rechercher la possibilité d'un nouvel accord dans la France".
Persuadé que "l'arithmétique électorale n'est pas une solution", Philippe Gomes craint lui que le référendum "nous explose à la figure" si "nous n'avons pas acté avant ce qui nous fédère". Sa formation, Calédonie Ensemble, défend "une déclaration commune" avec les indépendantistes autour de points de convergence sur les valeurs, la gouvernance ou le développement économique.
Quant aux candidats de l'UNI (Union nationale pour l'indépendance), ils entendent "mettre à profit cette campagne pour expliquer leur projet de Kanaky-Nouvelle-Calédonie, une nation démocratique, laïque et multiculturelle". "Le statu quo ne sera pas acceptable car on est dans un processus de décolonisation. Il faut établir de nouvelles relations avec la France qui ne nous soient pas dictées, au travers de partenariats ou d'accord de coopération", a expliqué Charles Washetine, élu territorial sur les rangs dans la première circonscription.
Si la lutte contre la délinquance et la relance de l'économie, durement touchée par l'effondrement des cours du nickel, figurent en bonne place dans les programmes, c'est l'avenir politique de l'archipel qui les domine. Dans moins de 18 mois, au terme des vingt années du processus de décolonisation progressif de l'accord de Nouméa (1998), les Calédoniens se prononceront pour ou contre l'indépendance.
"Grande inquiétude"
La carte électorale actuelle semble préfigurer une défaite des indépendantistes, mais ce scrutin ravive les clivages comme l'a illustré la percée historique du vote FN lors de la présidentielle. Publié le mois dernier, un rapport d'information de l'Assemblée Nationale sur l'avenir institutionnel de l'archipel, rédigé par Dominique Bussereau (LR) et René Dosière (PS), insistait sur la "grande inquiétude" dans la population. "Face à cette inquiétude nourrie par l'absence d'informations sur les enjeux de l'accord de Nouméa, les responsables politiques locaux semblent évoluer sur ‘une autre planète’", notaient les parlementaires, stigmatisant leurs "querelles internes".Acquise à la droite, la première circonscription (Nouméa et les îles Loyauté) où la sortante Sonia Lagarde (UDI) ne se représente pas, est convoitée par 12 candidats dont quatre sont issus des partis de la droite républicaine. Dans la seconde circonscription (Grande-Terre sauf Nouméa), la division est également de mise face au député Philippe Gomes (UDI), qui brigue sa succession.
Trois candidats pour le FLNKS
La coalition indépendantiste du FLNKS n'aligne en tout que trois candidats, dont un dissident, mais l'une de ses principales formations, l'Union Calédonienne, ne prend part à aucun des scrutins nationaux de 2017 pour se consacrer à la préparation "de l'accession à la pleine souveraineté"."Nous arrivons au référendum dans un état de grande impréparation, on ne sait absolument pas ce qui se passera après", souligne Bernard Deladrière, candidat investi par LR (1ere circ.). Il prône des états-généraux de l'avenir pour discuter du projet de société avant le vote et "rechercher la possibilité d'un nouvel accord dans la France".
Persuadé que "l'arithmétique électorale n'est pas une solution", Philippe Gomes craint lui que le référendum "nous explose à la figure" si "nous n'avons pas acté avant ce qui nous fédère". Sa formation, Calédonie Ensemble, défend "une déclaration commune" avec les indépendantistes autour de points de convergence sur les valeurs, la gouvernance ou le développement économique.
"Plan machiavélique"
Une frange plus radicale de la droite se positionne en faveur du rapport de force "pour gagner le plus largement possible" en 2018 contre les indépendantistes. Un de ses représentants a basé toute sa campagne sur un soi-disant "plan machiavélique" qu'auraient ourdi "la gauche et Gomes pour faire avaler un statut d'indépendance-association aux Calédoniens".Quant aux candidats de l'UNI (Union nationale pour l'indépendance), ils entendent "mettre à profit cette campagne pour expliquer leur projet de Kanaky-Nouvelle-Calédonie, une nation démocratique, laïque et multiculturelle". "Le statu quo ne sera pas acceptable car on est dans un processus de décolonisation. Il faut établir de nouvelles relations avec la France qui ne nous soient pas dictées, au travers de partenariats ou d'accord de coopération", a expliqué Charles Washetine, élu territorial sur les rangs dans la première circonscription.