Le centre minier de Kouaoua en Nouvelle-Calédonie de la Société Le Nickel (SLN), filiale du français Eramet, a repris son activité jeudi après plus de deux mois et demi de blocage par des jeunes, qui dénonçaient les pollutions de l'industrie du nickel, a indiqué la direction de l'entreprise.
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"Nous avons remobilisé nos équipes afin qu'elles puissent monter dès ce matin sur mines, nous sommes en train de procéder à un état des lieux", a déclaré Olivier Béligon, directeur de la communication de la SLN alors que les installations de l'industriel ont été à plusieurs reprises vandalisées.
La décision de la cinquantaine de barragistes, qui bloquaient l'accés aux mines de Kouaoua (côte est) depuis le 6 août, de lever leur mouvement est intervenue après une réunion mercredi entre tous les acteurs du dossier: SLN, Etat, gendarmerie, partenaires sociaux, mairie, province et chefs coutumiers kanak.
Le site de Kouaoua, 400 emplois directs et indirects, fournit environ 600.000 des quelque trois millions de tonnes de minerai, qui sont annuellement raffinées dans l'usine métallurgique de la SLN à Nouméa. Les protestataires étaient opposés à l'ouverture de trois nouvelles mines, dénonçant les pollutions de cette industrie à ciel ouvert qui décapent les montagnes.
La SLN, déjà en grande difficulté financière après six exercices déficitaires consécutifs, a indiqué qu'il était "encore trop tôt pour quantifier l'impact global de ce blocage". L'objectif de production de 57.000 tonnes de ferronickel (nickel raffiné) en 2018 avait déjà été révisé à la baisse durant le blocage, sans nouveau chiffrage.
La décision de la cinquantaine de barragistes, qui bloquaient l'accés aux mines de Kouaoua (côte est) depuis le 6 août, de lever leur mouvement est intervenue après une réunion mercredi entre tous les acteurs du dossier: SLN, Etat, gendarmerie, partenaires sociaux, mairie, province et chefs coutumiers kanak.
Il faut redémarrer la production le plus rapidement possible, l'enjeu est très important car la contribution de Kouaoua est essentielle à la préservation et à la performance économique de la SLN
Olivier Béligon, directeur de la communication de la SLN
Le site de Kouaoua, 400 emplois directs et indirects, fournit environ 600.000 des quelque trois millions de tonnes de minerai, qui sont annuellement raffinées dans l'usine métallurgique de la SLN à Nouméa. Les protestataires étaient opposés à l'ouverture de trois nouvelles mines, dénonçant les pollutions de cette industrie à ciel ouvert qui décapent les montagnes.
Préparer l'après-nickel
Ils reprochaient notamment aux chefs kanak de la région d'avoir donné leur accord à ce projet en 2013, sans les en informer. En fin de semaine dernière, la province nord a annulé les autorisations d'exploitation qu'elle avait accordé à la SLN sur ces nouveaux gisements, compte tenu de l'enlisement de la crise. "Ca a été un conflit assez lourd (...) La communication était mal passée avec les jeunes. Il faut maintenant mettre les choses à plat, préparer l'après-nickel et travailler sur les questions de pollution et d'environnement", a déclaré à radio Djiido, Joël Diainon, coutumier de Kouaoua, appelant à "l'apaisement".La SLN, déjà en grande difficulté financière après six exercices déficitaires consécutifs, a indiqué qu'il était "encore trop tôt pour quantifier l'impact global de ce blocage". L'objectif de production de 57.000 tonnes de ferronickel (nickel raffiné) en 2018 avait déjà été révisé à la baisse durant le blocage, sans nouveau chiffrage.