Nouvelle-Zélande : 180e "Waitangi Day", anniversaire de la signature du traité entre autorités maoris et britanniques

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.
Les Néo-Zélandais ont célébré le "Waitangi Day" jeudi : jour férié, fête nationale, 180e anniversaire de la signature du traité de Waitangi entre autorités maoris et britanniques. Un texte considéré comme fondateur de la nation.
Une cérémonie semi-religieuse marquée par une affluence record. Moins d'un an après l'attentat de Christchurch, Jacinda Ardern, la Première ministre, a notamment lancé une prière pour les plus malheureux et pour une compréhension mutuelle dans une ambiance d'unité nationale marquée par la convivialité.

Jacinda Ardern, la Première ministre néo-zélandaise servant le petit-déjeuner à des centaines de personnes. Le geste a donné le ton de ce Waitangi Day 2020, marquant le 180e anniversaire de la signature du traité entre représentants de la couronne britannique et chefs maoris. Alors que souvent, la semaine est marquée par des protestations, cette fois, lors de la cérémonie semi-religieuse, une seule personne a lancé un appel pour les droits fonciers des Maoris.
 

Les attentats contre deux mosquées de Christchurch, qui ont fait 51 morts l'an dernier, semblent avoir poussé à resserrer les liens entre Néo-Zélandais. Entre tous les descendants d'immigrants et les indigènes. Dans la ligne de cette prière lancée la cheffe du gouvernement :
 

En ce 180e Waitangi Day, engageons-nous à franchir le pont entre nos peuples. Donnez-nous la persévérance dans notre vie quotidienne pour nous engager dans des actions simples qui nous mèneront de l'autre côté.


C'est un peu l'esprit du traité de Waitangi. Il garantit l'égalité des droits entre Maoris et sujets britanniques. Faisant formellement du pays une colonie britannique, le traité est considéré comme fondateur de la Nouvelle-Zélande en tant que nation. Même si son interprétation est controversée, notamment sur la répartition des pouvoirs et sur la propriété foncière selon que l'on s'appuie sur le texte anglais, ou sur la version en langue maorie.