L’obligation vaccinale supprimée par le Congrès
Terminée, la vaccination anti-Covid-19 obligatoire en Nouvelle-Calédonie. Hier, cinq mois et demi après l'entrée en vigueur de cette mesure, le Congrès a voté l’abrogation de l’obligation vaccinale imposée aux majeurs. Une décision adoptée en commission permanente, à huit voix contre trois. Elle a donné lieu à de nombreux échanges entre les partisans d’une suppression pure et simple et ceux qui proposaient de suspendre le dispositif, l’évolution de la pandémie restant incertaine.
Il en sera question à midi juste après le journal radio dans "Retour sur l’actu", le magasine de la rédaction, avec
Charlotte Mestre et ses invités.
Côté réactions
Au chapitre des réactions, Le Medef prend acte de cette décision politique. La suppression de la mesure met fin à la campagne de vaccination lancée il y a un an dans les entreprises, en particulier dans les secteurs concernés. Elle efface ainsi certaines contraintes imposées aux sociétés.
La décision a été applaudie, hier midi, par une centaine de manifestants postés boulevard Vauban durant la séance. Des militants vaccino-sceptiques ou anti-obligation, qui se disent satisfaits, mais estiment que leur combat n'est pas pour autant fini.
Le député Philippe Gomes, qui a quitté l’hémicycle pendant la séance, a indiqué avoir reçu divers projectiles en sortant du Congrès.
Et à l'arrivée en Calédonie ?
Maintenant que la vaccination obligatoire est levée pour les résidents, quid de cette obligation pour les voyageurs arrivant en Nouvelle-Calédonie ? Eh bien, elle pourrait être supprimée, elle aussi, très prochainement, par un décret ministériel, sur le principe de l’égalité de traitement entre tous les citoyens.
Un taux d'incidence toujours à la baisse
Terminons cette parenthèse Covid avec le point sanitaire d'hier : pas de nouveau décès, 911 cas détectés de plus soit 12 233 cas actifs, six malades en réanimation, 43 patients en unité Covid et un taux d'incidence encore à la baisse. Il se montait à 2 324 pour 100 000 habitants.
À ce stade, 77,37 % de la population vaccinable, soit 66,07 % de la population totale, ont reçu un schéma vaccinal complet.
L’âge de la retraite dans le privé passe de 60 ans à 62 ans
Il faudra travailler plus longtemps, pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein. Hier, la commission permanente du Congrès a aussi adopté une délibération repoussant l’âge de départ de la retraite dans le secteur privé à 62 ans. Par six voix pour et deux contre. Ce changement a été validé par les partenaires sociaux, à l’exception des syndicats Force ouvrière et USTKE. Il était fortement souhaité par le conseil d’administration de la Cafat.
L'invité de la matinale
Le président du gouvernement, Louis Mapou, invité de la matinale radio aujourd'hui. Le résumé de cet entretien à retrouver ce matin sur notre site.
A nouveau un risque de dépression
Selon Météo-France NC, il existe un risque fort de formation d'une dépression tropicale modérée au Nord-Ouest de la Calédonie à partir de samedi soir. Cette éventuelle dépression est à surveiller : elle devrait concerner le pays sur la période de dimanche soir à mardi matin.
Dix-huit communes en vigilance jaune
En attendant, vigilance jaune pour dix-huit communes, ce matin. Risque d'averses fortes et d'orages localisés cet après-midi au Nord d'une ligne Poya-Poindimié, et la nuit prochaine sur l'extrême Nord, le Nord-Est, le Sud-Est et les Loyauté.
Le conflit Karuïa passe la vitesse supérieure
Au chapitre social, le conflit entre Karuïa Bus, le SMTU et la province Sud a franchi un cran. Notamment avec cette opération escargot menée hier matin par les chauffeurs de bus, accompagnés par des taxis nouméens solidaires avec le mouvement. A coups de klaxons, et de blocage, les manifestants ont fait entendre leur opposition aux économies qui leur sont exigées. Récit ici.
Poissons morts à Houaïlou : on peut à nouveau consommer la pêche
A Houaïlou, la mairie a levé l'interdiction de consommer des produits de la mer issus de la baie Lebris, à Bâ. Selon l'arrêté municipal, daté de mercredi 23 février, les résultats d'analyse de microbiologie ont conclu à l'absence de germes, de lésions macroscopiques ou de signe d'une maladie altérant les organes et la chair des poissons. Et la direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales a conclu à l'absence de contre-indications à la consommation des produits issus de la baie. Rappelons qu'en janvier, des quantités de poissons, raies et autres anguilles ont été retrouvés, morts, sur les rives de la baie.
Une activité judiciaire embouteillée par les affaires
Conférence de presse dédiée à la rentrée judiciaire, hier, à Nouméa, en salle d'audience de la cour d'assises. L'occasion de faire le point sur les affaires de 2021, année marquée par un ralentissement et un certain encombrement liés aux confinements et à la crise sanitaire. Détails à lire ici. Ce matin, c'est la première session d'assises 2022 qui fait l'objet d'une présentation au tribunal. Elle doit commencer le 28 février.
L'AFM en assemblée générale
L’Association française des maires demande à l’Etat la reconnaissance de l’état catastrophe naturelle après le passage du cyclone Dovi. Elle tenait hier son assemblée générale, à Duméba. L’occasion pour les élus de faire le point sur plusieurs dossiers comme les budgets, les travaux engagés suite aux fortes pluies. Mais aussi discuter des politiques publiques engagées en matière de lutte contre la délinquance.
Deux footballeuses partent pour un tournoi des moins de quinze ans
Deux jeunes footballeuses s’envolent ce soir pour la Métropole. Elles participeront dès la semaine prochaine au tournoi interligues U15 aux côtés d’autres Ultramarines. Dix jours de cohésion et d’esprit d’équipe, avec une série de compétitions. Kamène Simane et Haïma Wassine, toutes deux originaires de Lifou, seront accompagnés d’Éric Chevalier, conseil technique de la fédération calédonienne de football. Retour prévu le 6 mars.
Les regards du monde tournés vers la guerre en Ukraine
Et bien sûr, l'actualité internationale dominée par la guerre en Ukraine, déclenchée hier par le président russe. Deux jours après avoir reconnu l'indépendance de territoires séparatistes du Donbass, Vladimir Poutine, qui a affirmé vouloir les "défendre" contre une agression ukrainienne, a donné le signal des hostilités. Très vite, de puissantes explosions ont retenti dans plusieurs villes du pays, dont Kiev, la capitale. Des frappes aériennes menées sur plusieurs fronts à la fois, avec parfois des troupes au sol. Des milliers de personnes continuent de fuir les zones bombardées.
"Vladimir Poutine et son pays vont en payer les conséquences", déclarait ce matin le président américain Joe Biden, le président américain, qui dénonce une attaque préméditée. Le Premier ministre australien Scott Morrison a, lui, aussi condamné l'"invasion illégale" de la Russie, annonçant des sanctions. Plus tôt, c’est le chef de l’Etat français qui a pris la parole. Emmanuel Macron promet des sanctions "à la hauteur de l'agression". Il parle d'"un tournant dans l'Histoire de l'Europe et de notre pays".