Le Conseil d’Etat a rendu une décision le 27 janvier sur question de l’indemnisation des victimes des essais nucléaires en Polynésie. Les demandes déposées avant le 28 décembre 2018 ne seront pas soumises aux restrictions de la loi promulguée ce jour-là, mais celles d’après oui.
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La première loi pour l’indemnisation des victimes des essais nucléaires a été votée il y a dix ans, mais a bien évolué depuis. Ce sont surtout les critères pour obtenir une compensation qui ont changé. Il fallait donc avoir vécu en Polynésie française entre 1966 et 1998, période pendant laquelle des essais nucléaires ont été réalisés sur le territoire, et souffrir d'une des vingt-et-une maladies radio-induites recensées dans le décret du 15 septembre 2014 être éligible à une indemnisation.
Mais avec la décision du Conseil d’Etat, l’examen des demandes déposées avant le 28 décembre 2018 ne prendra pas en compte le critère du 1 milisivert pour choisir si une indemnisation est possible ou pas.
Pour Alain Christnacht, cette décision pourra poser quelques problèmes. Il s'explique au micro de Tessa Grauman :
Il rappelle également qu’il est Impossible de prouver que tous les cancers des personnes qui ont résidé en Polynésie entre 1966 et 1998 sont dûs aux rayonnements des essais nucléaires.
Pour recevoir une indemnisation, il faut déterminer si la maladie est due aux essais nucléaires ou a autre chose. Entre 2010 et 2017, seuls 11 Polynésiens ont reçu des indemnisations du CIVEN. Soit 5% des demandes déposées.
Aujourd’hui ils sont 138 à avoir reçu des indemnisations, ce qui représente un dossier sur deux examinés par le CIVEN.
Le moyen montant moyen de ces indemnisations est de 80 000 euros, soit 9 million et demi de francs pacifiques.
Une nouvelle mesure qui apporte des complications
En décembre 2018, la loi rajoutait l’exposition à une dose de radiation de plus de 1 milisivert, en plus des critères déjà en place. Le millisievert est une unité de radioprotection qui mesure la dose de rayonnements reçus par un individu, que ces rayonnements soient d'origine radioactive ou proviennent d'autres sources comme les rayons X en médecine. Alain Christnacht, le président du Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN) précise que "Il est sûr que quand on a moins de 1 milisivert, on ne peut pas avoir de maladie radioinduite".Mais avec la décision du Conseil d’Etat, l’examen des demandes déposées avant le 28 décembre 2018 ne prendra pas en compte le critère du 1 milisivert pour choisir si une indemnisation est possible ou pas.
Pour Alain Christnacht, cette décision pourra poser quelques problèmes. Il s'explique au micro de Tessa Grauman :
Il rappelle également qu’il est Impossible de prouver que tous les cancers des personnes qui ont résidé en Polynésie entre 1966 et 1998 sont dûs aux rayonnements des essais nucléaires.
On a pris un critère simple, qui est le 1 milisivert. Tous les experts dans le monde sont d’accord pour dire qu’il n’y a pas de maladie radiointuide à cette quantité.
Pour recevoir une indemnisation, il faut déterminer si la maladie est due aux essais nucléaires ou a autre chose. Entre 2010 et 2017, seuls 11 Polynésiens ont reçu des indemnisations du CIVEN. Soit 5% des demandes déposées.
Aujourd’hui ils sont 138 à avoir reçu des indemnisations, ce qui représente un dossier sur deux examinés par le CIVEN.
Le moyen montant moyen de ces indemnisations est de 80 000 euros, soit 9 million et demi de francs pacifiques.