La Commission cubaine des droits de l'homme (CCDH), organisation interdite mais "tolérée" à Cuba, recense sur l'île un total de 120 détenus politiques dans une liste publiée lundi qui présente des profils très variés.
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Dans ce décompte actualisé à la fin mai, l'organisation du dissident Elizardo Sanchez identifie une première catégorie de 91 prisonniers "condamnés ou poursuivis pour leur comportement ou leurs activités contestataires". Il s'agit d'activistes anticastristes et de dissidents emprisonnés pour participation à des manifestations interdites, des faits d'outrage, troubles à l'ordre public et désobéissance civile.
Cette partie de liste est la plus contestée par les détracteurs de la CCDH et le gouvernement, qui dément formellement l'existence de prisonniers politiques sur l'île. Elle comprend 24 condamnés par des tribunaux militaires pour "avoir eu recours à des armes ou à d'autres formes de violence", dont 12 à la perpétuité pour mutinerie, tentative d'infiltration soutenue par l'étranger ou tentative de détournement de bateau ou d'avion pour fuir Cuba.
En annexe, la CCDH rappelle que 10 opposants sont encore sous le coup de condamnations prononcées lors du printemps noir de 2003, mais ceux-ci bénéficient d'une liberté provisoire, comme Beatriz Roque et Jose Daniel Ferrer, qui avaient écopé de 18 à 25 ans de prison.
Les principales ONG de défense des droits de l'homme soutiennent la CCDH, prix international de Human Rights Watch en 1991, mais ne reprennent pas cette liste à leur compte faute de pouvoir envoyer des représentants sur l'île. La dernière visite internationale autorisée dans les prisons cubaines date de 1988.
Le gouvernement dément
Les plus lourdes peines prononcées dans cette catégorie concernent Raibel Pacheco Santos et José Ortega Amador, condamnés à 15 ans de prison en 2014 pour "avoir planifié des actions antigouvernementales". Le reste du décompte mentionne dans deux autres catégories des personnes condamnées pour des délits sans lien apparent avec une répression quelconque, que la CCDH cite en raison de "condamnations disproportionnées", politiquement motivées, ou du risque de retour en prison.Cette partie de liste est la plus contestée par les détracteurs de la CCDH et le gouvernement, qui dément formellement l'existence de prisonniers politiques sur l'île. Elle comprend 24 condamnés par des tribunaux militaires pour "avoir eu recours à des armes ou à d'autres formes de violence", dont 12 à la perpétuité pour mutinerie, tentative d'infiltration soutenue par l'étranger ou tentative de détournement de bateau ou d'avion pour fuir Cuba.
"Crimes contre l'Etat"
La liste mentionne enfin cinq condamnés pour "d'autres crimes contre l'Etat", dont l'ancien diplomate Miguel Alvarez, qui purge 25 ans de prison depuis 2012 dans une affaire présumée d'espionnage, ou l'ex-agent des renseignements Claro Fernando Alonso Hernandez, condamné à 30 ans de prison en 1996 pour révélation de secrets relevant de la sécurité d'Etat.En annexe, la CCDH rappelle que 10 opposants sont encore sous le coup de condamnations prononcées lors du printemps noir de 2003, mais ceux-ci bénéficient d'une liberté provisoire, comme Beatriz Roque et Jose Daniel Ferrer, qui avaient écopé de 18 à 25 ans de prison.
Les principales ONG de défense des droits de l'homme soutiennent la CCDH, prix international de Human Rights Watch en 1991, mais ne reprennent pas cette liste à leur compte faute de pouvoir envoyer des représentants sur l'île. La dernière visite internationale autorisée dans les prisons cubaines date de 1988.