ONU: le président du Brésil Jair Bolsonaro nie les dangers menaçant l’Amazonie

A New York, Jaïr Bolsonaro, ne s'est pas fait des amis. Devant l'Assemblée Générale de l'ONU, le président brésilien a justifié son absence de la réunion sur l'Amazonie co-organisée par la France. Selon lui, tout ce que racontent les médias sur la déforestation est inexact.
 
Depuis des mois, les médias du monde entier parlent du déboisement et des incendies en Amazonie. Des départ de feu en hausse de 80% en 2019, par rapport à l'an dernier. Mais à New York, devant l'ONU, Jair Bolsonaro a affirmé que tout allait très bien : "La forêt amazonienne n'est ni dévastée ni consumée par le feu, comme le racontent les médias qui mentent."
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L’Amazonie ne ferait pas partie du patrimoine mondial

Le chef de l'Etat brésilien ne voit pas pourquoi le monde s'intéresse autant à l'Amazonie, ni le lien entre la forêt et l'oxygène dont la planète a besoin. "C'est faux de dire que l'Amazonie fait partie du patrimoine mondial. Et c'est aussi faux d'affirmer, comme le font les scientifiques, que nos forêts tropicales sont les poumons du monde."
 

Les bucherons à l’unisson avec leur président

Pendant ce temps, les bucherons continuent de couper des arbres dans la forêt. Ils soutiennent Jaïr Bolsonaro et approuvent ses propos. L’un d’eux, Joelinton da Silva, affirme froidement que, "l'effet de serre n'existe pas. Ce n'est qu'un jeu économique international."

Joelinton reconnait tout de même que son travail n'est pas légal à 100 pourcent. Il a percé une route sans autorisation mais juge qu'il y a assez d'arbres pour tout le monde.
 

C'est très bien pour l'humanité parce que je travaille dans les règles environnementales qui préservent les berges des rivières et les collines. Donc, il reste assez d'arbres. Il n'y aura pas de problèmes pour le climat de la planète. C'est faux, ça. 


Toutefois, même si les bûcherons semblent chez eux dans la forêt, les mentalités évoluent. Leur métier autrefois valorisé est maintenant controversé, voire mal vu, malgré l'appui implicite de Jaïr Bolsonaro.