Open d'Australie : Gaël Monfils poursuit sa route en 8èmes de finale

Dernier tennisman français encore en lice dans l'Open d'Australie, Gaël Monfils continue d'avancer vers les huitièmes de finale de la compétition.
Gaël Monfils, unique Français encore en lice, poursuit sa route en 8es de finale de l'Open d'Australie, tout comme le fantasque Australien Nick Kyrgios qui a livré un match dément en soirée. Rafael Nadal, qui a avoué avoir suivi jusqu'au milieu de la nuit la qualification épique de Roger Federer, a néanmoins joué son "meilleur match" pour éliminer son compatriote Pablo Carreno (30e) 6-1, 6-2, 6-4.

Mais le clou de la journée, le spectacle total, le match de folie, s'est déroulé en soirée dans la Melbourne Arena entre Nick Kyrgios et Karen Khachanov. L'Australien s'est imposé après 4h26 d'un combat aussi spectaculaire que tendu qui s'est terminé au super tie break 6-2, 7-6 (7/5), 6-7 (6/8), 6-7 (7/9), 7-6 (10/8). Il faudra vite retrouver des forces physiques et des ressource mentales car son adversaire en 8es sera Nadal.

Monfils, dernier représentant français sur les 18 engagés (13 dans le tableau masculin et 5 dans le féminin), a écarté le Letton Ernests Gulbis (256e) 7-6 (7/2), 6-4, 6-3. "Je suis très content de la façon dont j'ai joué", a déclaré le Parisien de 33 ans avant de quitter le court.
 
Il faut dire que Gulbis, s'il est aujourd'hui 256e mondial, a vécu des saisons bien plus glorieuses qui l'ont emmené jusqu'aux demi-finales à Roland-Garros et au Top 10 mondial. Mais c'était en 2014 et désormais, le 10e mondial c'est Monfils. Le prochain tour s'annonce beaucoup plus compliqué face à Dominic Thiem qu'il n'a jamais battu en cinq confrontations.
 

C'est un joueur qui me pose énormément de problèmes, a convenu La Monf. Généralement, tactiquement il m'a bien, et physiquement il m'oppose toujours un combat que j'ai du mal à tenir à cause, justement, de sa tactique. A moi de le gêner, de le mettre dans des positions plus inconfortables.
 

  

Pliskova éjectée

Au lendemain des éliminations prématurées de la tenante du titre Naomi Osaka et de la favorite Serena Williams, qui était en quête d'un 24e titre record en Grand Chelem, le tableau féminin a encore perdu des têtes d'affiche, notamment la N.2 mondiale Karolina Pliskova, éjectée par la Russe Anastasia Pavlyuchenkova. Celle-ci, 30e mondiale, n'avait encore jamais battu son adversaire du jour. Tout au mieux lui avait-elle pris un set lors de leur 6e et dernière rencontre jusque-là, en 2018 sur le gazon d'Eastbourne.

Mais samedi, c'est elle qui a remporté les deux sets du duel, 7-6 (7/4), 7-6 (7/3) en 2h25. "Je ne sais pas quoi dire... évidemment, je suis très heureuse, mais il va me falloir du temps pour réaliser", a commenté la Russe de 28 ans après avoir enfin vaincu la Tchèque d'un an sa cadette. "Je me suis vraiment amusée. J'adore ce jeu (le tennis, ndlr) et c'est ce qui me fait avancer. J'ai très faim et je suis très motivée, alors j'espère aller plus loin", a commenté Pavlyuchenkova qui a déjà atteint les quarts à Melbourne en 2017 et l'an dernier.
 

Fin de série

Pour Pliskova, cette défaite en première semaine met un terme brutal a une jolie série à Melbourne: depuis 2013, elle avait toujours progressé ou fait au moins aussi bien d'une année sur l'autre. Eliminée au 1er tour en 2013, elle avait atteint le 2e en 2014, puis le 3e en 2015 et 2016, les quarts de finale en 2017 et 2018, et les demi-finales en 2019.

Le tableau féminin a également été dégagé de la présence de la Suissesse Belinda Bencic, 6e mondiale, qui a été balayée par l'Estonienne Anett Kontaveit (31e) 6-0, 6-1 en 48 minutes. "Je ne me sentais pas très bien sur le court aujourd'hui, mais elle, elle a très bien joué", a commenté Bencic en expliquant s'être sentie "submergée par les émotions" en début de match.

Halep, elle, s'est qualifiée sans problème pour les 8es aux dépens de la Kazakhe Yulia Putintseva (38e) 6-1, 6-4. Si bien qu'à l'issue du 3e tour, le tableau féminin ne compte plus que quatre de ses dix premières têtes de série: Ashleigh Barty, Simona Halep, Petra Kvitova et Kiki Bertens.