Open d'Australie : Gaël Monfils éliminé dès le premier tour

Gaël Monfils lors de son match à l'Open d'Australie

Nouvelle déconvenue pour le numéro un français: Gaël Monfils, 11e mondial, a été sorti ce lundi dès son entrée à l'Open d'Australie par le Finlandais Emil Ruusuvuori (86e), en cinq sets, 3-6, 6-4, 7-5, 3-6, 6-3. "Je me sens pas bien et ça se voit", a-t-il expliqué en larmes en conférence de presse.

Le joueur antillais, qui avait atteint les huitièmes de finale l'an dernier à Melbourne, avait pourtant bien débuté en empochant le premier set. Mais le Finlandais a été plus solide, alors que le Parisien a été trop inconstant pour s'imposer. Pas de quoi rassurer sur la forme de Monfils après une fin de saison 2020 décevante, où il s'était incliné sur les quatre matchs disputés post-coupure Covid avant de déclarer forfait pour Bercy.

"Manque de confiance"

Le Français le reconnait lui-même, il est "en manque de confiance. Je n'ai pas de repères, c'est dur. (...) J'essaie d'être patient, je bosse mais je n'arrive pas à trouver mon jeu". "J'ai perdu, j'ai zéro confiance, je joue mal. Je n'arrive pas à servir, je fais des fautes, je suis 6 mètres derrière, je mets des bâches. (...) Je me sens pas bien et ça se voit", a-t-il expliqué en conférence de presse, visiblement déboussolé.

"Je sais que j'ai beaucoup perdu et ça me fait mal. Et le pire dans tout ça, c'est que je taffe, je m'entraîne comme un boucher mais je n'y arrive pas. J'aimerais me relever et me dire que ce cauchemar est fini mais je ne sais pas quand ça va s'arrêter", a-t-il expliqué les larmes aux yeux.

               

L’intégralité de la conférence de presse de Gaël Monfils


Comment vous sentez-vous après cette défaite ?
Je suis en manque de confiance. (La défaite) c'est pas ce qui compte le plus, ce qui est important c'est de retrouver ce qui fait que tu vas gagner. Je veux gagner, mais j'essaie d'abord de me reconstruire pour pouvoir gagner. Forcément ça passe par des longs moments. (...). Mais c'est dur. (...) Mais je ne m'arrête pas sur une défaite, j'essaie de continuer à travailler, de voir à quel moment ça va me sourire un peu, quand ça sera un peu plus facile. Car là, j'arrive avec zéro, zéro confiance et chaque fois je me sens jugé. Que voulez-vous que je vous dise? J'ai perdu, je n'ai pas de confiance et vous me tirez dessus. (...) Je joue mal, je n'arrive pas à servir, je n'arrive pas à faire un coup droit, je fais des fautes, je suis 6 mètres derrière, je mets des bâches. Pourquoi? Je ne sais pas. Pour plein de choses, j'ai mes raisons à moi. Je suis honnête, je vous dis que je n'ai pas de confiance, que ça va prendre du temps. (...) Je ne me sens pas bien et ça se voit, je n'ai pas besoin d'en dire plus, parce que ça se ressent je pense. C'est compliqué. (...) J'essaie d'être patient, je bosse, mais je n'arrive pas à trouver le bon tempo, la bonne cadence, je n'arrive pas à trouver le bon jeu. Donc c'est compliqué. Parce que j'arrive pas à faire ce que je veux, je n'arrive pas à trouver mon jeu, mon coup droit, mon service. Je me bats, c'est frustrant, j'essaie de tenter des choses, je n'y arrive pas, je reviens un peu sur mes acquis. (...) Je fais le job mais quand j'arrive en match je n'y arrive pas, mais bon à l'entraînement je ne joue pas non plus très bien, ça ne passe pas.

Est-ce que vous croyez que la pandémie et l'arrêt brutal de la saison dernière alors que vous aviez gagné deux tournois, est la cause de tout ce qui vous arrive ?
Je ne sais pas. C'est compliqué de répondre. Tout ce que je vois, c'est que j'ai recommencé la saison (2021) avec pas beaucoup de confiance et j'ai très vite senti que c'était dur. Que je n'arrive pas à bien jouer, que je ne suis pas bien simplement. A part dire que j'ai besoin de temps, que je dois continuer à m'entraîner, j'espère gagner un match puis deux, et la confiance reviendra. Mais là c'est compliqué, je ne peux vous dire pourquoi. J'aimerais bien en sortir. Je demande un peu de clémence. Oui j'ai beaucoup perdu. Le pire dans tout ça, c'est que je taffe et que je n'y arrive pas. Je m'entraîne comme un boucher et ça ne passe pas. J'aimerais bien me relever et vous dire que ce cauchemar est fini, mais là je suis dedans. Si ça se trouve la semaine prochaine, ça va recommencer, je ne sais pas quand ça va s'arrêter.

A quoi est-ce que vous vous raccrochez dans ces moments-là ?
A rien (soupir). Je vais vous donner la phrase simple de ma mère, elle va me dire (arrêt, il met la tête dans ses mains, relève la tête les yeux rougis). Elle va me dire: "il faut continuer à s'entraîner, et ça reviendra".