1,7 million d'euros seront débloqués pour aider les communes de Guadeloupe, Martinique et Guyane à ramasser les sargasses, ces algues brunes qui envahissent les rivages et dont l'amoncellement a des conséquences graves sur l'environnement et la santé, a annoncé jeudi la ministre des Outre-mer.
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Depuis plusieurs semaines, les sargasses sont revenues sur les côtes de Martinique et de Guadeloupe, mais aussi sur le littoral de Guyane.
"La principale préoccupation devrait être les Antilles et la Guyane", avait regretté Rodolphe Alexandre, président de l'Assemblée de Guyane, à la sortie de la Réunion. "Nous avons constaté que le ministre de l'Écologie n'est pas conscient des problèmes que nous vivont en Guadeloupe et en Martinique," a complété Ary Chalus, président du conseil régional de la Guadeloupe.
En 2018, "on va débloquer 1,7 million d'euros", a indiqué la ministre, qui a précisé que la Guyane, également touchée cette année, serait "intégrée dans le dispositif d'aide". Trop peu selon les élus des Antilles - Guyane dont les territoires vont devoir se partager l'enveloppe. "Ce n'est pas assez, a jugé Ary Chalus. Le sénateur de Saint-Barthélémy a expliqué que sur une petite île, il dépense un millions (d'euros, ndlr) dans l'année. Donc (...) ce n'est pas assez."
Si l'amoncellement des algues dépasse les 20 cm d'épaisseur, en séchant, des gaz neurotoxiques, cardiotoxiques et des gaz irritants à l'odeur nauséabonde s'échappent.
Regardez le plateau de Mickael Bastide présent sur place, mercredi :
L'absence remarquée de Nicolas Hulot
Une réunion avec les élus des territoires concernés s'est tenue mercredi au ministère des Outre-mer. Les élus des Antilles et de Guyane conviés ont unanimement regretté l'absence du ministre de la Transition écologique. Nicolas Hulot était, mercredi, à Notre-Dame des Landes pour des négociations avec les Zadistes."La principale préoccupation devrait être les Antilles et la Guyane", avait regretté Rodolphe Alexandre, président de l'Assemblée de Guyane, à la sortie de la Réunion. "Nous avons constaté que le ministre de l'Écologie n'est pas conscient des problèmes que nous vivont en Guadeloupe et en Martinique," a complété Ary Chalus, président du conseil régional de la Guadeloupe.
Une enveloppe partagée par les Antilles et la Guyane
En 2015, le gouvernement de l'époque avait déployé 1,5 million d'euros pour permettre le ramassage de ces algues (recrutement de personnel, achat de matériel...) sur les plages de Guadeloupe et de Martinique, qui étaient touchées.En 2018, "on va débloquer 1,7 million d'euros", a indiqué la ministre, qui a précisé que la Guyane, également touchée cette année, serait "intégrée dans le dispositif d'aide". Trop peu selon les élus des Antilles - Guyane dont les territoires vont devoir se partager l'enveloppe. "Ce n'est pas assez, a jugé Ary Chalus. Le sénateur de Saint-Barthélémy a expliqué que sur une petite île, il dépense un millions (d'euros, ndlr) dans l'année. Donc (...) ce n'est pas assez."
Vers une collaboration régionale?
La ministre a également évoqué à cette occasion l'idée d'une grande "rencontre régionale, voire internationale" sur le sujet, pour un "partage des connaissances" dans la lutte contre cette algue.Si l'amoncellement des algues dépasse les 20 cm d'épaisseur, en séchant, des gaz neurotoxiques, cardiotoxiques et des gaz irritants à l'odeur nauséabonde s'échappent.
Regardez le plateau de Mickael Bastide présent sur place, mercredi :
Pour tout comprendre du fléau des sargasses aux Antilles et en Guyane, regardez le décryptage de Kelly Pujar :