Outre-mer: les hôteliers des zones vertes dénoncent "l'injustice" des restrictions

Plage du bourg de Sainte-Anne
Les hôteliers de Guadeloupe, Martinique et Saint-Martin ont dénoncé jeudi "l'injustice" de leur situation et les conséquences économiques, sur le tourisme notamment, du maintien des restrictions de déplacement et de la quarantaine pour leurs îles classées en zone verte.
Mercredi 3 juin, la restriction des vols vers la Corse a été levée, après une modification du décret sur les restrictions de déplacement liées à la deuxième phase du déconfinement post-Covid-19. Mais les trajets en avion entre la France continentale et l'Outre-mer restent
pour leur part limités aux motifs impérieux familiaux et professionnels jusqu'à nouvel ordre.
               
"Mayotte et la Guyane sont en zone orange. Nous comprenons la position du gouvernement" mais "comme la Corse", la Guadeloupe, la Martinique ou encore Saint-Martin "sont en zone verte", soulignent dans un communiqué commun plusieurs organisations hôtelières locales, dont l'Umih de Guadeloupe et Martinique, ou encore l'Association des hôteliers de Saint-Martin (AHSM).
               

"Discriminations"

Ces fédérations demandent "que cessent les discriminations dont nos Outre-mer font l'objet de la part du gouvernement", estimant que "les populations les plus fragiles ne seront pas en capacité de résister à cette nouvelle injustice que rien ne justifie".
               

Ceux qui croient que notre seule attractivité du territoire sera suffisante, pour que demain tout redevienne comme avant, se trompent. Demain, des entreprises auront disparu, le nombre de chômeurs sera en forte hausse, le pouvoir d'achat baissera, le nombre d'avions sera en baisse, les prix des billets d'avion en hausse, et les prix des marchandises augmenteront car les coûts du transport auront augmenté.

               

Expérimentation

La ministre des Outre-mer Annick Girardin avait confirmé samedi la volonté du gouvernement de mettre en place "une expérimentation" pour alléger la quarantaine de deux semaines actuellement obligatoire pour tous les arrivants en Outre-mer, reconnaissant que la procédure était "un drame" pour le secteur touristique ultramarin.
               
L'Association des CCI d'Outre-mer (ACCIOM) a estimé lundi que les conséquences économiques du confinement "se feraient probablement sentir pendant les dix prochaines années", évaluant à "60.000" le nombre d'emplois menacés dans ces territoires.