Clip
Pa moli de Stéphane Castry, texte de Florence Naprix, Lucile Kancel et Dominik Coco. Sur un rythme de pop créole, voici une chanson et un clip qui ponctuent la période agitée que vient de vivre la Guadeloupe. "Pa moli" ("Tiens bon" en créole) s’adresse principalement à la jeunesse, pour lui dire de ne pas lâcher. Malgré la situation. "Lorsque je suis passé en novembre dernier, face au climat social, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose." Le bassiste Stéphane Castry ne se considère pas comme militant. "Mais en tant qu’artiste, on a cette possibilité de témoigner auprès du plus grand nombre de ce qui va et surtout de ce qui ne va pas dans la société. Et ces temps-ci, la liste est longue des motifs de mécontentement : une jeunesse désoeuvrée, le scandale de l’eau, les sargasses, la crise sociale, la crise sanitaire.
Autant de thèmes abordés dans cette chanson. Florence Naprix qui est l’une des trois auteurs du texte précise bien qu’il ne s’agit pas d’un morceau politique. "On ne lâche rien pour autant" rajoute la chanteuse. "On s’adresse à chacun d’entre nous. Nous avons tous notre partition à jouer dans notre pays." Pa Moli est aussi une façon de donner de la force à ceux qui en ont besoin, puis de ramener l’espoir dans les cœurs. Près de quarante artistes ont participé à la chanson. "Ils ne souhaitaient pas forcément s’impliquer en politique. Mais, en collaborant au clip, ils avaient conscience de faire avancer les choses à leur niveau" explique Stéphane Castry. Une partie des revenus du clip sera reversée à l’ONG Freedom Butterflies qui œuvre pour les enfants et la paix dans le monde.
Album
Potomitan de Sélène Saint-Aimé Sortie le 25 mars prochain du deuxième album de la contrebassiste Sélène Saint-Aimé. L’album s’articule autour des racines caribéennes de la jeune musicienne qui continue d’illuminer la route du jazz. Avec les Antilles - la Martinique du côté paternel -, viennent des sonorités venues du bélè et du gwo ka qui jalonnent la plupart des morceaux de ce nouvel opus. Mélange d’influences, à l’instar de ce titre qui ouvre l’album « Arawak Uhuru » qui évoque aussi le souvenir des Amérindiens qui peuplaient les Caraïbes (Arawak) tout en faisant une place à l’Afrique (« Uhuru » qui signifie liberté en swahili) dont elle tire également une partie de ses origines par sa mère.
L'album "Potomitan" de Sélène Saint-Aimé à découvrir sur scène, en concert : entre autres, dimanche prochain, 13 mars 2022, à la Maison de la musique et de la danse à Bagneux et le mardi 29 mars au New Morning à Paris.