"Les papys rameurs" traversent l'Atlantique en route vers la Martinique

Les quatre papys rameurs
Ils sont quatre seniors, trois Philippe et un Bernard en route vers la Martinique à la rame. Partis le 10 décembre depuis l'île de Grande Canarie, ils viennent d'effectuer plus de la moitié de leur trajet et se sont confiés à Outre-mer la 1ère.
 
 "Je vois mes deux camarades qui rament sous un soleil de plomb avec un tout petit peu de vent". Philippe Berquin (60 ans) installé à Nantes a l’air d’avoir bon moral au beau milieu de l’océan Atlantique. Contacté par Alex Léveillé d'Outre-mer La 1ère, le soixantenaire décrit son quotidien de rameur au long cours.
 

La météo

L’équipage composé de quatre rameurs de plus de 60 ans a déjà effectué la moitié du chemin il y a deux jours. Partis le 10 décembre depuis l’île de la Grande Canarie, il leur reste 1100 miles pour arriver en Martinique. "Tout va dépendre de la météo. Si on a de bons alizées, il nous faudra une vingtaine de jours pour parvenir en Martinique", précise Philippe Berquin.
 


La vie de rameur

Les quatre seniors, Philippe Berquin (60 ans), Philippe Schucany (61 ans), Philippe Michel (68 ans) et Bernard Gerbeau (71 ans) se relaient à bord de leur frêle embarcation. Toutes les deux heures par groupe de deux, soit ils rament, soit ils se reposent. Enfin se reposer est un grand mot. Ils doivent manger, se laver, aller aux toilettes et si possible dormir un peu. Cela fait 24 jours que leur périple a commencé mais les papys rameurs ne semblent pas lassés.  

Cette aventure, ils l’ont voulu et leur enthousiasme reste pour l’instant intact.

Ce sont des volontés, des idées qui se sont retrouvées. Parfois dans la vie on se dit « chiche » et c’est ce qui s’est passé. L’idée c’est de montrer que les séniors ça vaut toujours quelque chose et que le sport c’est excellent pour la santé et que ça permet de mieux vieillir. Si on s’entretient, on peut faire des choses hors du commun !

Philippe Berquin


Une vie spartiate

A bord, la vie est pourtant spartiate. Côté nourriture, le menu se compose de plats lyophilisés et de fruits secs. Pour les toilettes, l’équipage dispose d’un sceau au milieu de la cuisine, sans intimité… Deux petites cabines à l’avant et à l’arrière permettent aux rameurs de se reposer. 

Le bateau ne dispose d’aucun moteur à bord. Des panneaux solaires alimentent des batteries qui font fonctionner un déssalinisateur. L’équipage le fait tourner une heure par jour afin de boire de l’eau, de faire à manger et de nettoyer un peu de linge. L’équipée se veut la plus écologique possible.
 

La Martinique

L’arrivée en Martinique est prévue fin janvier au Robert. Les papys rameurs en rêvent déjà. Ils pourront alors enfin se reposer et manger des plats frais.
Leur aventure est à suivre sur le site internet Défi à l'abordage.com.
 

►Le reportage d'Alex Léveillé :

Les papys rameurs