Pâques, une manière de se rapprocher par gourmandises interposées

Caramels, chocolats aux épices et autres douceurs sont proposées par la confiserie la Caille Blanche
L’épidémie de coronavirus a beau plomber les affaires des commerçants, la Réunionnaise Valérie Baudard confiseuse-chocolatière reste optimiste. Pour les fêtes de Pâques, elle a trouvé un moyen pour redonner le sourire autour d’elle.
Pâques est en temps normal synonyme de douceurs sucrées et chocolatées. Mais avec les magasins fermés et les mesures de distanciation sociale renforcées dans l’Hexagone, les commerçants doivent adopter d’autres stratégies pour vendre leurs produits. Valérie Baudard, créatrice de bonbons pour la confiserie La Caille Blanche, basée en région parisienne, a choisi de prendre cette période avec philosophie, car “ça fait partie des aléas de la vie professionnelle”.

Si elle n’a jamais vécu à La Réunion, Valérie Baudard y a passé de noumbreuses vacances pour voir sa famille. Et elle a fini par y créer sa société, en 2016. C’est dans son jardin créole qu’elle fait pousser la canne à sucre, le curcuma, les quatre épices et autres douceurs nécessaires à sa production. “La Réunion est à la fois un lieu de villégiature et de travail”, explique la confiseuse.

Avec le confinement, celle qui était habituée aux marchés et aux salons pour faire goûter ses produits a dû trouver d’autres solutions pour ses ventes, puisqu’elle n’a pas de magasin. Par rapport à 2019, à la même période, son chiffre d’affaire à baissé de 80%. En contactant tous les clients avec qui elle a déjà eu affaire sur des marchés, certains lui ont passé commande.
 

“Pâques, c’est l’occasion d’une grande réunion familiale”

Malgré un marché plus difficile d’accès, la confiseuse a toutefois pu faire parvenir ses douceurs à quelques clients. Par exemple, une personne a passé une commande pour ses parents et ses frères et soeurs. “C’est une manière de les rapprocher, par gourmandises interposées.” Et même si elle adopte les mesures de précautions sanitaires pour ses livraisons, “la joie que les gens ont dans leur regard au moment de la livraison vaut beaucoup de choses”.
 

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Posted by La Caille Blanche on Tuesday, March 24, 2020

Elle a aussi livré une équipe de soignants d’un hôpital du 13e Arrondissement, à travers une commande passée par quelqu’un qui a fait une cagnotte pour cet hôpital. Ça lui a rappelé ce qu’elle faisait avant de se mettre à la confiserie : “avant d’être confiseuse, je travaillais dans des cliniques. Pas en tant que soignante mais dans l’administratif. Je sais à quel point les gens sont impliqués.
  

Et après ?


Je vis ce confinement comme tout un chacun”, déclare sereinement Valérie Baudard. Elle doit se rendre à La Réunion cet été pour y récupérer ses matières premières, indispensables à ses recettes de biscuits, caramels et chocolats. Mais elle ne semble pas inquiète quant à sa récolte :
 

Les cannes à sucre continuent de pousser et juillet, c’est un horizon lointain pour l’instant. Il faudra voir le moment venu.


Elle profite aussi du confinement pour se concentrer sur sa production. “Si ça dure une éternité, je peux quand même me préparer pour l’après confinement.