Le parc automobile de l'administration polynésienne pointé du doigt

La Chambre Territoriale des Comptes estime le parc automobile de l'administration en Polynésie Française comme "surabondant", "hors d'âge" et "polluant" et demande son renouvellement et une remise à niveau.
Une situation "critique", résultat de "défaillances de gestion" : voilà le constat réalisé par la Cour Territoriale des Comptes (CTC) sur l'état du parc automobile de l'administration de Polynésie Française, dans un audit paru le 24 septembre dernier. Il serait même "impossible de chiffrer avec exactitude la pléthore de véhicules". Un premier rapport réalisé en 2013 établissait que seuls 43% de ces automobiles, chiffrées aux alentours de 800 à l'époque, étaient "en bon état de marche". Et pour 27% pour d'entre elles, l'administration reconnaissait ignorer ce qu'il en était devenu.
 

"Surabondant", "hors d'âge" et "polluant"

Le parc actuel est estimé à un millier de véhicules, dont 850 dans les services. Un nombre "surabondant" selon la CTC, par rapport aux besoins réels. Parmi ceux-là, 82% ont plus de 10 ans, 10% plus de 26 ans. La CTC a même trouvé trace d'une Renault "mise en service le 11 septembre 1978". Trente-six marques différentes ont été dénombrées, dont des enseignes parfois disparues depuis plus de trente ans comme Teilhol et Unic. Une profusion confuse qui rend difficile toute tentative d'amélioration. A cela s'ajoute des "seuils de pollution critique", la majorité de la flotte roulant avec des moteurs thermique diesel. 

Regardez les explications de Polynésie la 1ère :

Renouvellement urgent

La CTC appelle donc à une "modernisation urgente", articulant 16 recommandations avec en premier lieu la création d'une structure de gestion pour mieux gérer les inventaires et les achats. Elle estime le renouvellement à un coût de 1,8 millions d'euros la première année, puis de 1,5 millions par an sur une période de sept ans, selon l'AFP. Des mesures qui permettrait de réduire la flotte à environ 400 véhicules. 

Sollicité par la CTC, le président de la Polynésie Française Edouard Fritch a déclaré "avoir pris connaissance et analysé" le rapport, sans estimer "opportun de faire des remarques à son sujet".