Le 4 mai dernier Steevens Kissouna était molesté par une quinzaine de militants antispécistes, autrement dit des personnes opposées à la maltraitance animale. Cet artisan boucher guadeloupéen de 33 ans, qui vend de la viande bio à Paris, se remet doucement de cet épisode éprouvant.
"Des porcs élevés sur paille, nourris aux céréales 100% biologiques, avec un accès systématique à l'extérieur" : des panneaux vantent les choix des éleveurs qui travaillent avec Steevens Kissouna. Le Port-Louisien est attaché aux conditions d'élevage et au goût de la viande : "On essaye de faire autre chose (Ndlr : que les boucheries classiques). Les agriculteurs viennent régulièrement faire des animations. On est souvent en contact, on échange pour améliorer la filière. C'est le bien-être des animaux, des éleveurs, du boucher et du consommateur."
Pourtant derrière son sourire et l'accueil aimable qu'il réserve à ses clients, Steevens Kissouna souffre encore psychologiquement. "Physiquement j'essaye d'aller mieux, mais moralement c'est compliqué. Les nuits sont dures, je ne dors pas. J'espère que la justice fera son travail, comme ça cela en dissuadera plus d'un de recommencer ce genre de choses." Deux militants comparaissent ce mardi 4 juin devant la 23è chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Les agresseurs du boucher guadeloupéen jugés aujourd'hui