Ce théâtre du XXème arrondissement de Paris accueille depuis 2004 de nombreux spectacles d'Afrique et des Outre-mer. Le ministère de la Culture annonce sa fermeture pour le 31 décembre prochain. Une pétition s'y oppose. Lundi 12 février, une soirée de soutien s'y est déroulée.
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Une « soirée de mobilisation » pour soutenir le Tarmac « scène internationale de la francophonie » a réuni nombre d’artistes, de politiques et d’habitants du quartier, le 20e arrondissement de la capitale. Cette soirée de solidarité se tenait à la veille de la réunion à Paris de la « Conférence sur la francophonie et le plurilinguisme dans le monde ». Parallèlement, une pétition en ligne a déjà rassemblé plus de 12.000 signatures.
Enfin, l’intellectuel sénégalais et économiste Felwine Sarr estime qu’un lieu comme le Tarmac enrichit « tout le monde ».
Le Tarmac
Créé en 2004 et proposant des spectacles, théâtre et danse, créés par des dramaturges, des metteurs en scène, des comédiens et des danseurs du Sud, Afrique et Outre-mer essentiellement, le Tarmac a su mobiliser autour d’une idée de la francophonie que, par ailleurs, le président de la République Emmanuel Macron appelle de ses vœux.Un théâtre chasse l'autre
Curieux paradoxe : ce théâtre doit fermer, dit le ministère de la culture dans un communiqué pour être remplacé par « le Théâtre ouvert », scène contemporaine qui veut se développer. Mais ce théâtre doit intégrer la francophonie et ceci sans budget supplémentaire. Bref, c’est un peu la confusion en termes de politique culturelle francophone.Nombreux soutiens
Certains soutiennent le Tarmac nommément (qui emploie treize personnes à plein temps), tel l’écrivain Didier Daeninckx, le plus lapidaire : « La francophonie sans le Tarmac, c’est la franche aphonie ». D’autres invoquent son rôle décisif dans la diversité de la création par la présence d’acteurs des pays du Sud ou des régions ultra-marines françaises. L’ancienne Garde des Sceaux, Christiane Taubira et le secrétaire national du Parti communiste français et sénateur de Paris, Pierre Laurent, sont sur la même ligne : « le refus de mettre en concurrence deux théâtres ».Enfin, l’intellectuel sénégalais et économiste Felwine Sarr estime qu’un lieu comme le Tarmac enrichit « tout le monde ».