Un patron d'auto-école martiniquais à Saint-Denis

Joseph Lauhon, un Martiniquais de 55 ans, dirige une auto-école à Saint-Denis, en région parisienne. Un établissement qui attire de nombreux Antillais. Portrait.
Il a débarqué dans l’hexagone à l’âge de 25 ans, en provenance de Fort-de-France. A l’époque, il avait deux activités parallèles : le journalisme sportif et les cours d’auto-école qu’il donnait pour gagner sa vie. Ensuite, il a décidé de créer sa propre auto-école, qui existe depuis maintenant 24 ans.

Un passionné du contact humain 

Costume bleu et oreillette Bluetooth, Joseph ne s’arrête jamais. Cet amoureux du pays n’a pas oublié ses racines et se rend tous les ans au Gros-Morne en Martinique où ses parents résident toujours.

Il n’hésite pas à parler le créole avec son moniteur, Christophe, qui est d’origine martiniquaise comme lui. Il le dit lui-même "il faut transmettre cette culture à la jeunesse antillaise de métropole". Joseph aime tisser des liens avec ses élèves. À l’image de Tahïs, une de ses jeunes élèves martiniquaises de dix-neuf ans à qui il prodigue quelques conseils après sa séance de conduite.

Des antillais qui viennent de loin!

Un patron antillais, un moniteur antillais, des clients antillais, Europ' Conduite est une grande famille qui s’entraide. La clientèle cherche de la confiance et du soutien. Ils viennent souvent de très loin. Robert, cinquante-cinq ans, d’origine martiniquaise est l’un d’eux. Il réside à plus de cinquante kilomètres de Saint Denis et n’a pas hésité à venir passer le permis ici. Joseph lui traduit les questions du code de la route en créole lorsqu'il ne les comprend pas. Robert aime passer du temps avec Joseph après ses séances de code.

« Voyager sans jamais quitter sa voiture »

Cette après-midi là, Joseph, reçoit Marie; une trentenaire d’origine martiniquaise, tout juste arrivée dans l'hexagone. Elle a entendu parler d'Europ' Conduite par une amie martiniquaise et n’a pas hésité à s’inscrire.
Au delà de la Martinique, Joseph a beaucoup de clients Haïtiens, Guadeloupéens, Comoriens ou Africains. Ce métier, explique-t-il, lui permet de "voyager partout dans le monde sans jamais quitter sa voiture".