D'une enfance tourmentée et de quatre ans de vie à la rue, suivis d’une carrière professionnelle confrontée à la violence, le peintre Serge Michel Nef en a conçu un art singulier. Et une philosophie : le "Meditative Art Concept". Rencontre.
Serge Michel Nef est né à Paris. De son enfance, on retiendra qu’il garda longtemps les stigmates des violences physiques subies, ce qui le conduisit très tôt à prendre la rue comme refuge. De cette époque, le peintre conserve une certaine dureté intérieure, et des blessures invisibles qu’il a finalement su sublimer par sa pratique régulière du Qi Gong et l’élaboration de sa propre voie artistique, qu’il a désignée par « MA Concept ».
« Le MA Concept, Meditative Art Concept, est en fait mon propre art. Il signifie que je ne veux pas être placé dans une case. Ce courant artistique a plusieurs particularités, et représente une suite logique de mon passé. C’est une hybridation de mon passé artistique, où j’ai eu un parcours académique, et ce passé particulier où j’ai vécu quatre ans de ma vie dans la rue dans des conditions extrêmes, avant de m’occuper de sécurité privée dans un milieu de grande délinquance », explique Serge Michel Nef dans son atelier du XIVe arrondissement de Paris.
Pour définir son travail dans le cadre de la philosophie du MA Concept, Serge Michel Nef parle d’art totémique. Une conception basée sur l’énergie interne, l’ancrage, l’unification de la pensée et la concentration de l’énergie. « C’est le fait de se placer en posture de recevoir », dit-il. « Et il faut être digne de recevoir. C’est un travail initiatique de sélection dans les traditions de chaque civilisation. »
Serge Michel Nef est convaincu d’une chose : « Tout le monde est un artiste potentiel, c’est juste une question d’affect. En chaque personne sommeille un artiste. Ne pensez pas que l’art est élitiste. L’art est universel. Il faut juste savoir comment le révéler. » Pour cela, le peintre a mis en place tout un processus pédagogique dans ses ateliers, basé sur sa philosophie du MA Concept. « On travaille avec bienveillance et en osmose dans ces ateliers. Nous essayons de faire en sorte de développer la créativité dans ce que j’appelle la pleine conscience. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de carcan ni d’idéologie. C’est vous face à vous-mêmes et vous devez libérer votre émotionnel. Les résultats sont étonnants et toutes ces femmes sont enthousiastes », se réjouit-il. « Preuve qu’il ne faut pas se limiter par des pensées négatives, des préjugés, au lieu d’aller dans nos champs d’exploration de conscience. »
« Le MA Concept, Meditative Art Concept, est en fait mon propre art. Il signifie que je ne veux pas être placé dans une case. Ce courant artistique a plusieurs particularités, et représente une suite logique de mon passé. C’est une hybridation de mon passé artistique, où j’ai eu un parcours académique, et ce passé particulier où j’ai vécu quatre ans de ma vie dans la rue dans des conditions extrêmes, avant de m’occuper de sécurité privée dans un milieu de grande délinquance », explique Serge Michel Nef dans son atelier du XIVe arrondissement de Paris.
Art totémique
« J’ai survécu grâce au Qi Gong, cela m’a permis de canaliser mes émotions face aux situations improbables auxquelles j’ai dû faire face », poursuit l’artiste. « C’est un travail de maîtrise de l’énergie interne. A un moment j’ai été aussi paralysé des jambes, et le Qi Gong m’a permis de remarcher presque normalement. J’ai aussi développé mon art avec cette pratique. Cet art est lié à la phénoménologie de la nature et un hommage contemplatif aux manifestations de la création, d’où le titre de ma première exposition que j’ai organisée en décembre 2017, intitulée Contemplation. Il ne faut pas oublier que la nature parle et s’exprime. Il faut se mettre en posture de recevoir et transposer ses ressentis, ses émotions relativement à ces manifestations. La voie du Qi Gong est ma voie d’existence au regard de ce que me proposent l’univers et la nature. Ainsi dans mes œuvres il y a un hommage permanent à la création, à l’humanité en général et à la femme, en particulier. »Pour définir son travail dans le cadre de la philosophie du MA Concept, Serge Michel Nef parle d’art totémique. Une conception basée sur l’énergie interne, l’ancrage, l’unification de la pensée et la concentration de l’énergie. « C’est le fait de se placer en posture de recevoir », dit-il. « Et il faut être digne de recevoir. C’est un travail initiatique de sélection dans les traditions de chaque civilisation. »
"Élévation de conscience"
Depuis quelques semaines, Serge Michel Nef a justement décidé d’initier une dizaine d’élève à sa pratique artistique, avec le désir de partager cette expérience, telle une immersion dans sa dimension artistique et philosophique « d’élévation de conscience ». Particularité, et c’est une volonté du peintre, le groupe est entièrement féminin. « Ce projet est un plébiscite et une juste reconnaissance de la créativité des femmes. » « En effet, combien sont-elles à courir du matin au soir, surbookées, tiraillées par toutes les sollicitations qui occupent une journée normale, et qui ne peuvent jamais trouver l’opportunité d’éveiller et d'exacerber les talents artistiques qu’elles recèlent ? », se demande-t-il.Serge Michel Nef est convaincu d’une chose : « Tout le monde est un artiste potentiel, c’est juste une question d’affect. En chaque personne sommeille un artiste. Ne pensez pas que l’art est élitiste. L’art est universel. Il faut juste savoir comment le révéler. » Pour cela, le peintre a mis en place tout un processus pédagogique dans ses ateliers, basé sur sa philosophie du MA Concept. « On travaille avec bienveillance et en osmose dans ces ateliers. Nous essayons de faire en sorte de développer la créativité dans ce que j’appelle la pleine conscience. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de carcan ni d’idéologie. C’est vous face à vous-mêmes et vous devez libérer votre émotionnel. Les résultats sont étonnants et toutes ces femmes sont enthousiastes », se réjouit-il. « Preuve qu’il ne faut pas se limiter par des pensées négatives, des préjugés, au lieu d’aller dans nos champs d’exploration de conscience. »