A Périgueux, le procès d’une famille guyanaise à l’origine d’un trafic de cocaïne

Palais de justice de Périgueux
Le tribunal correctionnel de Périgueux juge une dizaine de prévenus de 17 à 32 ans qui comparaissent depuis lundi pour une affaire de trafic de cocaïne entre le Suriname, la Guyane et l’Hexagone. Une famille guyanaise est impliquée. 
Les faits se sont déroulés pendant deux ans de 2013 à 2015. Un vaste trafic de cocaïne selon France 3 Aquitaine qui prenait sa source au Suriname a été mis en place. La drogue traversait le fleuve Maroni par pirogue en Guyane puis elle était transportée jusqu’à Cayenne. Ensuite des passeurs, des mules, ingéraient la drogue en capsule et l’acheminaient jusqu’à l’aéroport d’Orly. Lors de diverses arrestations, les enquêteurs ont pu saisir 3 kilos de cocaïne pour un montant total de 500 000 euros.
Regardez ce reportage de France 3 Aquitaine :


Suite du procès cocaïne à Périgueux


Une famille guyanaise impliquée

Au total une dizaine de personnes âgées de 17 à 32 ans comparaissent. Le procureur a requis à leur encontre des peines de prison de 18 mois à 8 ans ferme pour le présumé meneur du réseau. Dans cette affaire, toute une famille guyanaise est impliquée.
 

Treize voyages en Guyane

Le procès se déroule à Périgueux car selon la justice, la tête pensante de ce réseau habite dans cette ville de Dordogne. Il s’agit d’un homme qui abritait son neveu auquel il donnait des missions. Ce dernier âgé de 21 ans a choisi, précise le journal Sud-Ouest, de garder le silence au premier jour du procès. Quant au présumé leader du réseau, le président du tribunal Julien Simon-Delcros lui a demandé comment il avait pu financer ses 13 allers-retours en Guyane. Le prévenu a répondu qu’il avait mis de l'argent de côté. Le jugement du tribunal correctionnel doit être rendu ce mardi.
 

Ténors au Suriname

Pour Vincent Maris avocat d'une prévenue interrogé par France 3 Aquitaine : "diverses juridictions ont été saisies notamment à Paris et à Toulouse pour se retrouver à Périgueux avec les vrais ténors qui se cachent, on le pense, au Suriname et qu'on ne peut pas appréhender du fait du manque de coopération judiciaire entre la France et le Suriname".
 

Les mules

Dans ce procès, le sort des passeurs est évoqué. L’un des avocats Pierre Debuisson souligne : "les mules mettent leur vie en danger en ingurgitant ces dizaines, voire ces centaines de capsules en plastique contenant de la cocaïne et à la moindre lésion si une capsule s'ouvre, c'est la mort immédiate"