A Sydney, en Australie, l'enquête préoccupe. La police a fait une perquisition à la télévision publique, ABC. En ligne de mire : un reportage sur la conduite controversée des forces spéciales en Afghanistan. La rédaction d'ABC ne décolère pas, et veut au minimum limiter le champ de l'enquête.
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Des policiers qui débarquent à la télévision publique. Du jamais vu en Australie. Une scène qui choque dans le Monde anglo-saxon où la presse est perçue comme un 4ème pouvoir. A la rédaction d'ABC (Australian Broadcasting Company), la stupeur est profonde.
«Ce n'est pas l'Australie que je connais. Je suis reporter dans ce pays depuis très très longtemps.On ne s'y attendait pas. C'est pour cela que ça semble étrange et pénible», s’indigne Craig Mc Murtrie, directeur de la rédaction d'ABC.
En cause : des reportages sur les forces spéciales. La police enquête sur des reportages utilisant des documents classifiés. Ils évoquent l'implication des forces spéciales australiennes dans la mort de civils en Afghanistan.
« C'était du très bon reportage, il y a deux ans, un vrai défi. Nous ferons tout ce qu'il faut pour limiter la portée de l'enquête policière, et en même temps pour soutenir nos journalistes. » poursuit Craig Mc Murtrie.
La police justifie la perquisition par les nécessités de l'enquête.
« Dans le pays, aucun secteur ne devrait être exempté de perquisition à la recherche de preuves. Ni la police, ni la presse ni les politiciens. Je rejette toute accusation selon laquelle nous agirions sous une influence quelconque extérieure à la police » explique Neil Gaughan, commissaire de la police fédérale
Les syndicats de journalistes sont montés au créneau. L'affaire concerne aussi la protection des sources de la presse et particulièrement d'un lanceur d'alerte.
(Récit : Brett Kline / Montage : Pascal Lordon / Mixage : Sylvain François)
«Ce n'est pas l'Australie que je connais. Je suis reporter dans ce pays depuis très très longtemps.On ne s'y attendait pas. C'est pour cela que ça semble étrange et pénible», s’indigne Craig Mc Murtrie, directeur de la rédaction d'ABC.
En cause : des reportages sur les forces spéciales. La police enquête sur des reportages utilisant des documents classifiés. Ils évoquent l'implication des forces spéciales australiennes dans la mort de civils en Afghanistan.
« C'était du très bon reportage, il y a deux ans, un vrai défi. Nous ferons tout ce qu'il faut pour limiter la portée de l'enquête policière, et en même temps pour soutenir nos journalistes. » poursuit Craig Mc Murtrie.
La police assume
La police justifie la perquisition par les nécessités de l'enquête.« Dans le pays, aucun secteur ne devrait être exempté de perquisition à la recherche de preuves. Ni la police, ni la presse ni les politiciens. Je rejette toute accusation selon laquelle nous agirions sous une influence quelconque extérieure à la police » explique Neil Gaughan, commissaire de la police fédérale
Les syndicats de journalistes sont montés au créneau. L'affaire concerne aussi la protection des sources de la presse et particulièrement d'un lanceur d'alerte.
(Récit : Brett Kline / Montage : Pascal Lordon / Mixage : Sylvain François)