Fanny Gibert, qui a grandit et commencé l'escalade à la Réunion, ne participera pas aux phases finales du Tournoi de qualification olympique... Malgré sa cinquième place vendredi à Toulouse dans sa spécialité, le bloc. Mais tout n'est pas perdu pour Tokyo.
Trois blocs sur quatre, dont deux "à vue", c'est à dire du premier coup : Fanny Gibert s'est classée cinquième de sa spécialité au TQO, le Tournoi de qualification olympique qui se tient à Toulouse. L'ancienne licenciée du club Saint-Leusien "7A L'ouest" comptait beaucoup sur cette épreuve du combiné pour s'assurer une place en finale, mais ça n'était pas suffisant ce vendredi face aux vingt-deux autres candidates.
Effondrée, Fanny Gibert ne donnera aucune interview. Cette place de dixième au classement général la prive de finale. Dans les huit femmes qui la vivront, six auront la possibilité d'accéder aux JO. Mais certaines délégations s'étoffent à vu d'oeil... quand chaque nation n'a droit qu'à deux représentantes au maximum. Le tribunal arbitral du sport devra trancher : les pays pourront-ils choisir leurs duos (deux femmes et deux hommes en escalade) quand il existe au sein d'une même bannière des grimpeurs qualifiés suite aux championnats du Monde, continental et au TQO ? "Il y a beaucoup d'interprétations par rapport au règlement de qualification de la fédération internationale, on a du mal à savoir ce qui va réellement se passer pour les athlètes qui sont à la limite des quotas", avoue le DTN Pierre-Henri Paillasson.
Certains pays devront faire des choix dans leur vivier de champions. Ceux qui ont trusté les places en finales, allongeant la liste de leurs athlètes qualifiés... empêchant ainsi d'autres grimpeuses comme Fanny Gibert de tenter leur chance. Après les blessures, les désistements et les éclaircissements dans les équipes, il restera une dernière chance d'obtenir un ticket pour Tokyo 2020 : les championnats d'Europe. "On dit aux athlètes féminines de rester dedans, de continuer à s'entraîner, dévoile le directeur technique national, "parce qu'on ne sait jamais : tout n'est pas complètement perdu". A suivre donc pour Fanny Gibert et sa compatriote Anouck Jaubert. L'une ou l'autre pourrait profiter de ses résultats à retardement l'année prochaine.