Trois compagnies pétrolières ont découvert entre 2 et 5 milliards de barils sous le plateau maritime des Guyane. Le consortium est conduit par l’américain ExxonMobil. Liza est un énorme gisement de brut offshore. Le Guyana va extraire son pétrole pour sortir de la pauvreté.
"Le socialisme, c'est les soviets et l'électrification du pays." L'aphorisme de Lénine, prononcé devant le huitième congrès du Parti communiste soviétique en 1919, reflétait sa conviction que l'approvisionnement en électricité était crucial politiquement et économiquement. Pour le Guyana, la citation de Lénine est une source d'inspiration : "le développement, c’est le pétrole et les infrastructures du pays." La découverte d'or noir au large du plateau des Guyane a également ravivé un différend territorial avec son voisin le Venezuela. La marine américaine veille à protéger le Guyana, et par la même occasion les intérêts d'ExxonMobil.
ExxonMobil a annoncé une dépense de 4,4 milliards de dollars pour développer une partie de la zone Stabroek, à commencer par le gisement offshore "Liza". L’ensemble formera un mégaprojet pétrolier. Des contrats ont déjà été conclus avec le gouvernement du Guyana. D'autres accords de développement vont suivre et notamment avec les entreprises écossaises du pétrole. En comparaison la prochaine campagne d’exploration pétrolière de Total, au large du département de la Guyane, ferait presque figure de parent pauvre.
Une troisième compagnie pétrolière américaine, Hess est aussi de la partie. Hess a annoncé une dixième découverte et une estimation accrue des ressources du bloc Stabroek au large des côtes du Guyana, sous la plate-forme Pluma-1. Une nouvelle estimation des ressources récupérables a été portée à plus de 5 milliards de barils d'équivalent pétrole. "Le Guyana possède un potentiel d’exploration supplémentaire de plusieurs milliards de barils pour une production d’au moins 750.000 barils par jour d’ici 2025," a déclaré le PDG, John Hess.
Américains, chinois, britanniques...le Guyana n’entend pas mettre toute sa ressource pétrolière dans un seul panier. Même la Russie a fait des offres de service. Vladimir Poutine a reçu Frederic Hamley Case, l'ambassadeur du Guyana, pour lui proposer le soutien de l'industrie pétrolière russe.
Un méga-projet pétrolier
Au nord du plateau maritime des Guyane, l’un des pays les plus pauvres de l’hémisphère Sud a d’ores et déjà confié l’extraction de son pétrole à ExxonMobil. La première compagnie pétrolière mondiale explore et produit du pétrole brut et du gaz naturel dans le monde entier. Au 31 décembre 2017, elle comptait environ 25.827 puits nets exploités avec des réserves prouvées de 21,2 milliards de barils d'équivalent pétrole. Plus de 20 % de ces réserves se trouvent au large du Guyana et il s’agit de brut, un pétrole léger et de très bonne qualité.ExxonMobil a annoncé une dépense de 4,4 milliards de dollars pour développer une partie de la zone Stabroek, à commencer par le gisement offshore "Liza". L’ensemble formera un mégaprojet pétrolier. Des contrats ont déjà été conclus avec le gouvernement du Guyana. D'autres accords de développement vont suivre et notamment avec les entreprises écossaises du pétrole. En comparaison la prochaine campagne d’exploration pétrolière de Total, au large du département de la Guyane, ferait presque figure de parent pauvre.
Les promesses du pétrole
La compagnie américaine a signé des accords d’exploitation avec les autorités du pays. Mais CNOOC aussi. La quatrième compagnie pétrolière chinoise, septième mondiale, est partenaire à hauteur de 25 % du consortium dirigé par ExxonMobil. "La découverte du pétrole au Guyana redéfinit nos perspectives de croissance" a déclaré la porte-parole de la China National Offshore Oil Corporation. Malgré la guerre commerciale qui oppose les États-Unis et la Chine, l’étonnant consortium fonctionne plutôt bien. Il devrait extraire prés de 5 milliards de barils de pétrole du bloc Stabroek maritime qui constitue la partie nord du plateau des Guyane, "et ce n’est sans doute pas la fin de l’histoire, le gisement est l’un des plus prometteurs de la planète" précise Francis Perrin, spécialiste des questions énergétiques à l’IRIS "et cela représente beaucoup d’argent, de revenus pour le pays, des milliards de dollars chaque année" précise M.Perrin.Une troisième compagnie pétrolière américaine, Hess est aussi de la partie. Hess a annoncé une dixième découverte et une estimation accrue des ressources du bloc Stabroek au large des côtes du Guyana, sous la plate-forme Pluma-1. Une nouvelle estimation des ressources récupérables a été portée à plus de 5 milliards de barils d'équivalent pétrole. "Le Guyana possède un potentiel d’exploration supplémentaire de plusieurs milliards de barils pour une production d’au moins 750.000 barils par jour d’ici 2025," a déclaré le PDG, John Hess.
Des partenariats et un jumelage
Fin novembre, une délégation de la Chambre de commerce du Guyana s’est rendue à Aberdeen en Écosse. La capitale de l’industrie pétrolière de la mer du Nord avait beaucoup à offrir. Son expertise, ses entreprises spécialisées dans l’ingénierie, ses fonds d’investissement et ses cabinets d'avocats spécialisés. Le Royaume-Uni et le Guyana appartiennent au grand marché commun du Commonwealth. Des partenariats ont été amorcés avec AbisEnergy et Burness Paul. Un jumelage est même annoncé entre Aberdeen et Georgetown. "Nous allons accueillir des étudiants du Guyana, leur proposer des formations, multiplier les échanges culturels, tout cela grâce au pétrole" indique Barney Crockett, le maire (Lord Provost) d'Aberdeen. Une importante délégation écossaise, commerciale et municipale, est attendue à Georgetown à la fin du mois de janvier 2019.Américains, chinois, britanniques...le Guyana n’entend pas mettre toute sa ressource pétrolière dans un seul panier. Même la Russie a fait des offres de service. Vladimir Poutine a reçu Frederic Hamley Case, l'ambassadeur du Guyana, pour lui proposer le soutien de l'industrie pétrolière russe.