Philippe Dilo, guitariste guadeloupéen sauvé par son art [Tranches de vie]

Philippe Dilo
La guitare a été pour Philippe Dilo une véritable thérapie. Très jeune il a appris à s'isoler avec son instrument, à cause d'une enfance très particulière.
"C'est ma mère qui me l'a raconté. J'étais tout bébé. Une amie de ma mère lui a dit : prête-moi ton enfant je vais l'amener voir quelqu'un". Philippe est alors présenté à la femme de son propre père qui a divorcé de sa mère. Elle deviendra sa mère adoptive et l'élèvera comme son propre fils. Car avec le Bumidom la maman de Philippe quitte la Guadeloupe pour l'Hexagone.
 
Les sons de sa guitare pansent les blessures de cet enfant meurtri. Plus tard, il se lance dans la musique. Il joue beaucoup avec des célébrités de l'île. Il parvient à vivre de sa guitare mais une fois en France, tout change. A part quelques tournées dans le sud, les propositions ne sont pas nombreuses. Aujourd'hui Philippe Dilo compose des chansons pour lui. Comme ce single qu'il produit "Limyè a kè an mwen" en hommage à sa mère qu'il a si peu connue. Le temps n'a pas totalement refermé la blessure.