"Faire plus pour ceux qui ont moins", c’est avec ce slogan qui rappelle les années Sarkozy qu’Emmanuel Macron a présenté son plan pauvreté, plus d’un an après son accession au pouvoir. Le président met l'accent sur la petite enfance et les jeunes, sans un mot sur les Outre-mer.
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Pendant un long préambule, Emmanuel Macron a dressé le portrait des pauvres en France. "Être pauvre c’est un combat de chaque instant pour tenter de survivre", a-t-il déclaré avec lyrisme.
Le constat est amer et le président ne le nie pas. "En France, il faudra six générations pour qu’une famille se sorte de la pauvreté", souligne Emmanuel Macron. Il cite Saint-Exupéry. Il y a dans chaque enfant d’une famille pauvre "un Mozart que l’on assassine", dit-il. "La pauvreté ne doit plus se transmettre en héritage".
Les crèches d’insertion professionnelles seront augmentées, a annoncé Emmanuel Macron. "Les aides de garde d’enfants seront versés dès 2019 sans avance de frais", at-il ajouté.
"20% des jeunes sont pauvres", souligne le président. 60 000 jeunes se retrouvent "hors des radars" ni au travail ni en formation. Emmanuel Macron souhaite qu'une "obligation de formation jusqu’à 18 ans" soit mise en place. "Aucun jeune ne pourra se trouver sans solution". Cette politique sera mise en œuvre dès 2020, déclare-t-il. Les missions locales seront au cœur de ce dispositif.
La garantie jeune dont bénéficient 100 000 jeunes sera étendue à 500 000 bénéficiaires, déclare encore le président. "50 millions d’euros seront confiés aux départements pour mener à bien cette politique".
Constat amer
Le constat est amer et le président ne le nie pas. "En France, il faudra six générations pour qu’une famille se sorte de la pauvreté", souligne Emmanuel Macron. Il cite Saint-Exupéry. Il y a dans chaque enfant d’une famille pauvre "un Mozart que l’on assassine", dit-il. "La pauvreté ne doit plus se transmettre en héritage".La petite enfance
"Il faut intervenir dès la petite enfance", souligne le président. "Le cœur des inégalités se structure dans les premières années de la vie". Emmanuel Macron rappelle que cette philosophie a conduit le gouvernement "à dédoubler les classes de CP et de CE1 dans les quartiers défavorisés". "Cette première réforme commence à produire ses effets, souligne-t-il, et nous voulons l’étendre hors des REP".
Le président souligne aussi l'importance de l'accès à "l'école maternelle obligatoire dès trois ans". Emmanuel Macron insiste aussi sur les gardes d’enfants de 2 à 3 ans, "le moment essentiel de l’apprentissage de la vie". L'objectif, dit-il est de "déjouer la fatalité". "La qualité des modes de garde doit être améliorée", souligne le président. "La formation des personnels chargés de la petite enfance doit également être améliorée". Un fonds d’innovation sociale de 100 millions d’euros sera mis en place dans ce but.
Accès aux crèches
"Aujourd’hui 5% des enfants des classes défavorisés sont gardés en crèche tandis que ce pourcentage se monte à 22% pour les classes favorisées". Le président souhaite rendre les crèches plus accessibles aux familles pauvres, sans donner véritablement de chiffrage.
Les familles monoparentales
Les crèches d’insertion professionnelles seront augmentées, a annoncé Emmanuel Macron. "Les aides de garde d’enfants seront versés dès 2019 sans avance de frais", at-il ajouté. Cantine à un euro
Autre mesure lancée par Emmanuel Macron pour lutter contre la pauvreté : l’accès à la cantine sera rendu "plus universel" avec "un repas à un euro" pour les plus pauvres. "Une aide sera prévue pour venir en aide aux communes les plus pauvres", ajoute le président.
Plus de jeunes "hors des radars"
"20% des jeunes sont pauvres", souligne le président. 60 000 jeunes se retrouvent "hors des radars" ni au travail ni en formation. Emmanuel Macron souhaite qu'une "obligation de formation jusqu’à 18 ans" soit mise en place. "Aucun jeune ne pourra se trouver sans solution". Cette politique sera mise en œuvre dès 2020, déclare-t-il. Les missions locales seront au cœur de ce dispositif.La garantie jeune dont bénéficient 100 000 jeunes sera étendue à 500 000 bénéficiaires, déclare encore le président. "50 millions d’euros seront confiés aux départements pour mener à bien cette politique".