En ce qui concerne les vents cycloniques, seules les communes de Terre-de-Haut et Terre-de-bas, deux îles de l'archipel des Saintes, sont reconnues en état de catastrophe naturelle. Partout ailleurs, les dommages causés par ces forts vents ne seront pas pris en charge par les assurances, dans le cadre de l'état de catastrophe naturelle.
Scandaleusement restrictif ?
La prise en charge des dommages provoqués par le vent relève alors de la "garantie tempête". Les sinistrés seront dédommagés si leur contrat d'assurance le prévoit.Dans un message posté sur Facebook, la députée de Guadeloupe Hélène Vainqueur-Christophe se dit stupéfaite. "Cette rédaction scandaleusement restrictive risque de compliquer singulièrement les démarches des personnes sinistrées par les vents cycloniques auprès de leur compagnie d'assurance."
"Je dois faire part de ma grande incompréhension, et même de mon indignation, quant au périmètre retenu par le Gouvernement pour cet arrêté."
Le maire de la commune de Saint-François évoque, quant à lui, une "grave offense du gouvernement".
Grave #offense @gouvernementFR ne reconnaissant que #partiellement #CatNat pour 1 partie de #Guadeloupe après #Maria https://t.co/sDBBFEeEfl
— Laurent Bernier (@laurentbernier) 24 septembre 2017
Le fonds de secours pour les Outre-mer
De son côté, la Ministre des Outre-mer affirme qu'il y aura un fonds de secours pour ce que les assureurs ne couvriront pas, malgré l'arrêté de catastrophe naturelle.
L'état de catastrophe naturelle et le fonds de secours pour les outre-mer
Parallèlement à la garantie "catastrophe naturelle", le fonds pour les Outre-mer est destiné aux ménages et aux petites entreprises de type artisanal ou familial dont les biens non-assurés ont subi des dégâts importants, ainsi qu’aux exploitants agricoles ultra-marins pour leurs pertes de fonds et de récoltes ou encore les collectivités territoriales pour des dommages causés à des équipements publics non-assurables.
Les sinistrés doivent adresser au maire de leur localité une demande d’indemnisation au titre du Fonds de secours, assortie d’une évaluation des dommages.Reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle aux Antilles et activation du fonds de secours pour les outre-mer #Maria @EPhilippePM pic.twitter.com/YjDNCfhY5v
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) 24 septembre 2017
Les 18 et 19 septembre derniers, des vents allant jusqu'à 260 km/h ont notamment emporté des toitures, éventré des maisons et ravagé 100% des bananeraies de Guadeloupe et 70% de celles de Martinique. L'arrêté de catastrophe naturelle va permettre aux 6.000 salariés de la filière de bénéficier du chômage technique, et aux 600 producteurs de continuer à percevoir des aides européennes.