Plus d'un milliard d'euros pour la Guyane : premières réactions aux annonces du gouvernement

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Sécurité, éducation, santé, agriculture, pêche, économie, CTG : le gouvernement a annoncé une série de mesures et une enveloppe de d'1 milliard et 85 millions d'euros pour la Guyane. Réactions sur Guyane 1ère à l'annonce de ces mesures. 
Lors de la réunion en préfecture de Cayenne avec les Collectifs, les ministres Ericka Bareigts et Matthias Fekl ont annoncé une série de mesures d'urgence et une enveloppe globale d'1 milliard et 85 millions d'euros pour la Guyane. Sécurité, éducation, santé, agriculture, pêche, économie, CTG : retrouvez la liste des principales mesures dans notre article ici.
A la fin de cette rencontre, des membres des collectifs présents ont réagi sur le Facebook Live de Guyane 1ère.



Magali Robo-Cassildé, batonnier

La cité judiciaire devait sortir de terre en 2005, 12 ans après il n'y a rien. Je suis dépitée par les annonces qui ont été faites. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil











Zadkiel Saint-Orice, l’un des porte-parole du collectif des "500 frères"

Il y a de nombreux points de revendications dont on n'a pas entendu parler : la cité judiciaire, le contrôle des fleuves 24h/24, la fermeture des portes d'entrées en Guyane. Sur les effectifs, il faut qu'on puisse rapatrier les agents de police guyanais qui sont en métropole ou dans d'autres territoires, ils connaissent le terrain. On demande également une adaptation des conditions d'extradition. On entend toujours le même discours, ça dépend du Brésil et du Suriname. On veut vider la prison de Remire-Montjoly et renvoyer les criminels dans leur pays. Je n'ai rien entendu de nouveau.

 






















Davy Rimane secrétaire général de l'utg à EDF

On sera vigilant par rapport à nos doléances. Une fois qu'on aura décortiqué ce qui est annoncé, ce qu'il y a dans le document, là on sera en mesure de dire s'il y a une avancée ou pas. Nous devons également voir l'effort qui est fait pour les collectivités, elles sont toutes dans le rouge, il faut voir comment on relance tout ça.
















Gauthier Horth, collectif économie

On attendait des engagements plus fermes sur les questions de sécurité, sur le foncier, sur l'économie mais c'est resté assez flou. Nous allons étudier ça calmement, pour l'heure nous ne sommes pas satisfaits. Dans ce milliard annoncé, il faudra bien soustraire les mesures qui sont déjà prévues dans le pacte d'avenir. Il y a une série d'annonces que l'on connaissait déjà. On sera sûrement plus proche de 700 millions d'euros. Nous voulions 4 milliards d'euros.




















Stéphane Lambert, président du Medef Guyane

Des annonces ont été faites sur un certain nombre d'investissements, de points qui vont permettre d'améliorer des budgets. On doit voir les mesures proposées dans le domaine économique, elles sont assez génériques. La ministre a parlé d'un pacte fiscal, elle a oublié le mot social qui est très important. On est encore un peu dans le flou sur le volet économique. On va entrer dans le détail et renégocier point par point.
Il y a des annonces fortes, comme pour la CTG, ce qui va permettre de relancer des investissements importants. Mais c'est du travail à court terme, il faut développer les conditions d'une autonomie économique. Je n'ai pas entendu d'annonces sur le développement à long terme de la Guyane. Presque tout est tout est ciblé sur les 5 prochaines années.




























Les manifestants

C'est important d'être là, le combat est légitime. On reviendra tous les matins. On reste déterminé pour avoir ce qui nous revient. Je veux que mes enfants aient un avenir beaucoup plus serein que celui que j'ai eu.












Je suis une retraitée de l'éducation nationale, je suis à fond dans le mouvement, c'est dommage qu'on n'arrive pas à s'entendre, que le gouvernement ne fasse pas plus d'effort. On n'a pas parlé de la cité judiciaire. Le 1er point : c'est la sécurité, on a tous été cambriolé, on est traumatisé. Il faut qu'on se batte pour l'éducation, nos enfants en ont besoin. Je reste sur les barrages.
















Il faut qu'il y ait des avancées dans tous les domaines, tout est en recul par rapport à la France. On ne veut pas de propositions au rabais. On est tous uni.