Polémique après Irma : Wauquiez s’en mêle, Solère le contredit et le Premier ministre se dit "très fier"

Edouard Philippe, Thierry Solère et Laurent Wauquiez
Laurent Wauquiez (LR), a dénoncé l’action de l'Etat qui selon lui n’a "pas été à la hauteur" dans la gestion des conséquences de l'Irma. De son côté Thierry Solère (Les constructifs) ne voit pas de faute de l’Etat tandis que le Premier ministre se dit "très fier". 
Alors qu'Emmanuel Macron poursuit son déplacement à Saint-Barthélemy, la polémique se poursuit à Paris au sujet de la gestion des conséquences du cyclone Irma par l’Etat. Laurent Wanquez, en pleine campagne pour la présidence du parti Les Républicains a sonné la charge ce matin sur FranceInfo. 

"Pas à la hauteur"

"J'ai écouté les habitants qui eux ont été confrontés à ces drames et qui ont clairement dit que la réaction de l'Etat n'avait pas été à la hauteur", a déclaré Laurent Wauquiez sur franceinfo. Regardez ci-dessous cette interview dans ce tweet :


Des scènes de pillages

"L'ouragan n'était pas anticipable, sans doute pas à ce niveau. Une fois qu'il était là, il y a quand même des images qui ont été profondément choquantes. Des scènes de pillages en France, des populations et des habitants obligés de s'organiser pour protéger leurs propres biens", a poursuivi le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, candidat à la présidence de son parti.

La visite du président

"Reprenons juste la chronologie. Le lendemain (de l'ouragan), la ministre de l'Outre-mer Mme Girardin annonce qu'il y aura 168 forces de police et sécurité civile et gendarmes (avec elle dans son avion, NDLR). Et aujourd'hui Emmanuel Macron annonce que non, finalement, il y en aura 3.000". Et "il faut attendre la visite du président de la République pour qu'on mette en place une unité de dessalinisation ?", a accusé Laurent Wauquiez.

"C'est son travail"

"Oui, clairement, il y a eu des manquements, oui, clairement, la réponse n'a pas été suffisamment rapide et il y a sans doute eu une sous-estimation du drame. Dire ça, ce n'est pas faire une polémique, c'est juste demander qu'on regarde ce qui n'a pas marché, pour que la prochaine fois, et malheureusement ( ...) il y aura une prochaine fois, pour que cette fois ci la réponse du gouvernement soit à la hauteur de la situation", a-t-il dit. La visite du chef de l'Etat sur place ? "Je pense que c'est son travail". "Mais une visite du président de la République n'éclipse pas la souffrance et six jours de manquements", a jugé M. Wauquiez.

Indigne

Sur FranceInter, Thierry Solère, député (Les Constructifs) réplique : "J'ai mal vécu ceux qui par cynisme et par populisme, sont venus sur le dos de la douleur de nos compatriotes créer des polémiques. Quand je vois Eric Ciotti, je dis que c'est indigne". "Je ne vois pas en tant que parlementaire (...) de faute (NDLR de l'Etat) dans cette affaire". Ecoutez ci-dessous Thierry Solère :


"Les populistes parisiens"

"Maintenant, qu'il y ait de la colère sur place, oui je le comprends, mais les populistes parisiens qui essaient juste une chose quand ils se lèvent le matin, d’espèrer que le gouvernement ce casse la gueule. Quand il va y avoir la publicatio des chiffres du chômage, ils se frottent les babines en se disant pourvu que le chomage monte. Je vais pouvoir dire qu’ils sont nuls …"

"Extrêmement fier"

"Si le moment venu, le Parlement veut poser des questions, nous y répondrons, totalement, complètement et j'ai hâte de le pouvoir le faire", a déclaré mercredi matin le Premier ministre Edouard Philippe sur France 2, se disant "extrêmement fier de la réaction des services de l'Etat". Regardez ci-dessous son interview au micro de Caroline Roux.