Policiers blessés par un homme fiché S à La Réunion: le gouvernement exprime son soutien

Le GIPN a pu maitrîser le forcené
Dans un communiqué, les ministres de l'Intérieur Mathias Fekl et des Outre-mer Ericka Bareigts ont exprimé leur soutien aux policiers blessés à la Réunion. Lors d'une perquisition à Saint-Benoît, ils avaient essuyé les tirs d'un homme suspecté d'apologie du terrorisme.
"Le ministre de l'Intérieur et la ministre des Outre-mer adressent leurs vœux de prompt et complet rétablissement et transmettent également toute leur sympathie à leurs proches et à l'ensemble de leurs collègues", détaille le communiqué qui précise les conditions de l'opération menée à Saint-Benoit, dans laquelle deux policiers ont été blessés.
 
"L'assaillant chez lequel se déroulait la perquisition a été appréhendé et une enquête est actuellement en cours (…) de nombreuses armes et divers éléments permettant la confection de cocktails Molotov ont été saisis", précisent les ministres dans le communiqué.
 

 

Les candidats à la présidentielle Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont également réagi sur Twitter

Que s'est-il passé ce jeudi à Saint-Benoît?

Ce jeudi matin, à 6 heures,   une équipe de la sûreté départementale, renforcée par le GIPN (Groupe d'intervention de la police nationale)  intervient à Saint-Benoît, à l'est de la Réunion. A leur arrivée ils sont accueillis par des coups de feu. L'occupant du logement leur tire dessus, blessant légèrement deux policiers.
 
Ces derniers ont été conduits au CHU de Saint-Benoît, tout comme le tireur, blessé par la riposte des forces de l'ordre. Leurs jours ne sont pas en danger.
 

La mère du tireur entendue par les enquêteurs

Le jeune homme qui a tiré sur les force de l'ordre était fiché S. Après l'échange de coups de feu, la perquisition s'est poursuivie pendant deux heures, rapporte Réunion 1ere. Les enquêteurs sont ressortis avec plusieurs sacs chargés de matériel et de documents. La mère du suspect, qui vivait avec lui, les accompagnait, le visage dissimulé par une serviette. Elle a été placée en garde-à-vue.
 

Qui est le tireur?

Agé de 22 ans, le jeune homme chez qui se déroulait la perquisition était fiché S. Selon la préfecture, il se "serait convertit assez récemment à l'islam". "C'est quelqu'un de très discret, qui ne fréquentait pas grand monde et qui n'a jamais fait d'histoire", témoigne une voisine. "On a bien vu qu'il s'était laissé pousser la barbe depuis quelque temps, mais on n'y a pas prêté attention plus que ça", a précisé un jeune homme.
©la1ere


La section antiterroriste saisie

La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie pour tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique, en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.
"On était préparé, on savait qu'il était armé", a déclaré un membre du GIPN après l'intervention à Réunion 1ere.
 
©reunion
 

Une centaine de personnes soupçonnées de radicalisation vivent à La Réunion

Une filière jihadiste, la première en outre-mer, avait été démantelée à La Réunion en juin 2015. La filière était dirigée par un prédicateur salafiste présumé de 21 ans surnommé "l'Égyptien". Il a été interpellé en juin 2015 et transféré à Paris, où il a été mis en examen et incarcéré.
Selon les chiffres de la préfecture de La Réunion, une centaine de personnes soupçonnées de radicalisation est recensée dans l'île.