Commission de l'ONU
Cette annonce a été faite au cours d'une réunion sur la Polynésie française organisée au sein d'une commission de l'ONU spécialisée dans les sujets de décolonisation.C'est avec un grand sentiment du devoir et de détermination que le 2 octobre nous avons déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité. Cette poursuite en justice a pour objectif de demander des comptes à tous les présidents français vivants depuis le début des essais nucléaires contre notre pays", a-t-il dit.
Pour nous, les essais nucléaires français ne sont que le résultat direct d'une colonisation. Contrairement au discours français, nous n'avons pas accepté d'accueillir ces essais, ils nous ont été imposés avec la menace directe de l'établissement d'une gouvernance militaire si nous refusions", a aussi affirmé Oscar Temaru.
"Ignorés et méprisés"
Le dirigeant indépendantiste a précisé qu'un "dialogue responsable" avait été recherché depuis 2013 avec "la puissance administrative" sous la supervision des Nations unies. Mais les appels à venir à la table de discussions faits à la France ont été "ignorés et méprisés", a-t-il affirmé.Pas de situation coloniale
Le président de la Polynésie française Édouard Fritch, accompagné d'une délégation des leaders de sa majorité, a également été entendu mardi par la commission de l'ONU.J'affirme à nouveau que mon pays, la Polynésie française, est un pays autonome qui se gouverne librement et démocratiquement", a-t-il affirmé, insistant pour dire que son pays "ne vit nullement dans une situation coloniale, ni une situation d'oppression".
Le président de la Polynésie a rappelé qu'il avait été largement réélu en mai dernier, face au parti indépendantiste, qui avait notamment fait campagne sur le nucléaire et la décolonisation et défendu le maintien de la Polynésie dans la République française.
Le député indépendantiste Moetai Brotherson a dénoncé "le siège vide de la France" lors de ces échanges à l'ONU.