Portrait d’Annick Girardin dans le Journal du dimanche

Portrait d'Annick Girardin dans le Journal du dimanche
« La ministre qui venait du froid », c’est ainsi que le quotidien dominicale titre son long et bel article sur Annick Girardin. La secrétaire d’Etat au développement vient de Saint-Pierre-et-Miquelon, l’archipel français situé au large du Canada.  
Une belle photo, un air mutin, Annick Girardin ne passe pas inaperçu dans ce Journal du dimanche daté du 6 septembre. Et d’emblée, le journaliste François Clemenceau pointe son côté Amélie Poulain. D’ailleurs, souligne-t-il, le premier documentaire consacré à cette secrétaire d’Etat hors norme s’intitulait le fabuleux destin d’Annick Girardin.
 

Un diplôme d'animatrice

Et c’est vrai qu’il est unique ce destin. Cette jeune grand-mère de 51 ans ne sort ni de l’ENA, ni de Sciences Po. Elle vient d’un archipel lointain au climat rigoureux, proche du Canada : Saint-Pierre-et-Miquelon. Saint-Pierre ne compte qu’environ 6 000 habitants. Par ailleurs, Annick Girardin n’a pour seul bagage qu’un diplôme d’animatrice culturelle. Autre handicap : elle ne vient pas d’un milieu bourgeois. Son père est un ancien marin-pêcheur  devenu boulanger et sa mère s’occupe de la maison.
 

Mère à 15 ans

Mais surtout, l’adolescente Annick Girardin met au monde une petite fille à l’âge de 15 ans. « On a demandé mon exclusion de l’école en troisième », confie la secrétaire d’Etat au Journal du dimanche. Mais la jeune fille a fait face avec l’aide de sa mère. Elle travaille, se lance dans la politique, entre au Parti radical de gauche et parvient en 2007 à entrer à l’Assemblée nationale.
 

Secrétaire d'Etat

La consécration vient en 2014. François Hollande l’appelle pour lui confier le poste délaissé par l’écologiste Pascal Canfin. Elle accepte avec bonheur de devenir Secrétaire d’Etat au développement et à la francophonie, tout en s’excusant de si mal maîtriser l’Anglais. A ce poste, à l’approche de la conférence climat (COP 21 du 30 novembre au 11 décembre) la concurrence avec Ségolène Royal se fait rude. Mais la Saint-pierraise garde le cap, encaisse les coups et ne semble guère se laisser abattre.