"Je veux être fier de moi, au moins une fois dans ma vie." Depuis sa signature en 2020 dans l’écurie de Booba, Piraterie Music, JSX ne fait que confirmer son ascension sur la scène du rap français. Avec Antebellum, un projet de douze morceaux, le rappeur d’origine guadeloupéenne, sénégalaise et ivoirienne, définit sa première compilation de "belle satisfaction", une modeste façon de clamer sa détermination et sa passion pour le rap, qui l’animent depuis plus de dix ans.
"Je suis en compétition avec moi-même"
Avant d’atteindre les plus de 500.000 écoutes mensuelles sur Spotify, JSX, qui a grandi dans le quartier des Quatre chemins à Pantin (Seine-Saint-Denis), s’est musicalement beaucoup cherché. D’un rap aux paroles crues et aux instrumentales brutes dès ses 14 ans, aux singles chantonnés certifiés disques de diamant, soit 50 millions équivalents ventes (Mona Lisa avec Booba) à 28 ans, l’artiste d’origine guadeloupéenne a persisté, et ne compte absolument pas lâcher de sitôt.
À travers ma musique, je veux juste que l’on comprenne ma détermination. Je fais ça pour le plaisir. Même à 60 ans, je vivrais toujours de ma passion […] Je suis en compétition avec moi-même. Tout se travaille, je vais toujours vouloir chercher plus haut. Je n’ai pas peur de tomber[…], je vais monter le plus haut possible.
JSX
Influencé à la fois par le rap américain et français, JSX tend à se référer aux plus grands artistes de son domaine. D’un côté, Lil Wayne, Nas ou Biggie, de l’autre, Booba, Sefyu ou Despo Rutti, qu’il met en perspective avec ses "vraies inspirations", celles du "rap underground" de chez lui comme Courti Nostra ou NSR. Et JSX l’avoue, il puise son inspiration chez chacun de ces artistes, qui lui ont permis de trouver ce style et cette écriture affinée qui le caractérise.
Pour son premier morceau au sein du label Piraterie Music, Booba et JSX s’associent sur Pompeii, sorti le 4 décembre 2020, certifié disque d’or (50.000 équivalents ventes). Un single qui le propulsa sur le devant de la scène rap.
Depuis, JSX continue de peaufiner son image publique au fur et à mesure de ses sorties musicales, "les clips reflètent l’image d’un artiste. Ils [les auditeurs] ont envie de voir qui ils écoutent", raconte-t-il. Et le rappeur se dit particulièrement fier d’avoir participé aux clips de Pompeii, Papel ou Mona Lisa. Ce dernier, tourné au Mexique, cumule aujourd’hui 98 millions de vues. "Inimaginable", selon lui.
"Ce projet, c’est une carte de visite"
Un peu moins de deux ans après la sortie du single Mona Lisa, le rappeur originaire de Pantin sort donc son premier projet musical, comprenant douze morceaux, dont neufs inédits. Antebellum, sorti le 8 décembre 2023, arrive comme un moyen de mettre en avant sa "polyvalence", sa "carte de visite"..
En 33 minutes 59, soit en 12 morceaux, JSX expose l’ensemble de ses qualités d’artiste. À travers les toplines, mélodies qui superposent l’instrumentale, qu'il recherche lui-même, et les instrumentales qui se rapprochent tant de la pop urbaine que du rap très sec, le projet est construit de sorte à montrer ce dont il est capable : "Je suis JSX, je vous montre ce que je sais faire", porte-t-il fièrement.
Pour preuve, des morceaux diamétralement opposés comme Mapessa et B-45 démontrent l’éventail des possibilités de l’artiste, qui prônent à la fois la sincérité et l’authenticité.
Mes morceaux me permettent aussi de me dire "N’oublie pas d’où tu viens".[...] Le 93 est ma source de motivation. Ça me donne la hargne, ça me donne envie d’avancer.
JSX
Satisfait des retours de son premier projet, le rappeur confie tout de même qu’il ne s’attendait pas à "autant d’engouement" autour d’Antebellum : "J'avais envie d’aller au bout de mes idées artistiques, j’ai suivi mon instinct", ajoute-t-il.
Pour l’heure, JSX attend avec impatience de pouvoir dévoiler ses autres projets pour 2024, notamment l’annonce de dates de représentations : "Je fais de la musique pour ça".