Pouvoir d'achat : le gouvernement promet d'adapter des "mesures spécifiques" en Outre-mer

Bruno Le Maire lors du point presse du 7 juillet 2022?
Au terme de son deuxième conseil des ministres jeudi, le gouvernement a dévoilé les mesures destinées à "protéger" le pouvoir d'achat des Français. Environ 20 milliards d'euros seront engagés, promet-il, et des mesures spécifiques seront débattues pour les Outre-mer, où la vie chère est un problème structurel.

Dans la foulée du conseil des ministres qui s’est tenu ce jeudi 7 juillet, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, et quelques ministres, ont tenu un point presse pour détailler les mesures du projet de loi "portant mesure d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat".  

"Le gouvernement est à la tâche depuis des mois pour répondre aux préoccupations des Français qui voient inquiets les prix et le coût de la vie augmenter", a affirmé Olivier Véran qui a promis "des mesures inédites" alors que, selon l'INSEE, le pouvoir d'achat devrait reculer de 1% en France en 2022. 

Hors de question de laisser les Françaises et les Français renoncer à se déplacer parce que le prix de l’essence deviendrait un luxe. Hors de question de laisser les Français s’inquiéter parce qu’ils n’arrivent pas à payer leurs courses.

Olivier Véran

L'impact du coût du transport en Outre-mer

Parmi les mesures énoncées, le gouvernement promet notamment un chèque alimentaire de 100 euros et 50 euros supplémentaires par enfant, mais aussi de revaloriser de 4% - et de façon anticipée - les pensions de retraite et les prestations sociales, d'augmenter de 3,5% le traitement des agents publics. Pour les étudiants, les bourses sur critères sociaux seront revalorisées de 4% et le ticket de restaurant universitaire à 1 euro prolongé durant toute l'année 2022-2023. Une aide exceptionnelle de rentrée de 100 euros sera versée aux boursiers et aux étudiants bénéficiaires des APL. 

Toutes les mesures déclinées ce jeudi "concernent les départements et territoires d'Outre-mer", promet le gouvernement qui devra déterminer "de quelles mesures spécifiques [ils] peuvent avoir besoin." Conscient, dit-il, que "le coût du transport qui explose a un impact encore plus fort dans les départements, les territoires d’Outre-mer", Bruno Lemaire, le ministre de l'Économie, a ajouté que l'État allait prendre en compte "la spécificité des coûts d’approvisionnement, des coûts d’acheminement qui sont encore plus élevés pour ces départements et ces territoires." 

Retrouvez ici la réponse complète de Bruno Le Maire. Il est interrogé par Kelly Pujar, journaliste à Outre-mer la 1ère : 

Aucune de ces mesures spécifiques aux Outre-mer n'a été dévoilée ce jeudi, alors que la vie chère est une problématique soulevée de façon récurrente dans les départements comme dans les régions d'Outre-mer. Pour en connaitre le détail, il faudra attendre que le texte soit débattu à l'Assemblée nationale à partir du 18 juillet. Faute de majorité absolue, le gouvernement va devoir faire des compromis pour voir son projet de loi adopté.