C’est par un mea culpa que Jean Lassalle débute l’émission. Il s’excuse de son absence, lors d’un premier rendez-vous programmé de longue date. Une volte-face l’aurait un temps fait hésiter à renoncer à cette campagne présidentielle mais, dit-il, son récent voyage à La Réunion et à Mayotte a été salutaire : « les Réunionnais et les Mahorais m’ont fait du bien », explique-t-il avec son accent rocailleux. Le voilà donc ragaillardi pour répondre aux jeunes ultramarins. Même si le candidat Lasalle n’a pas de programme précis pour les outre-mer.
Un prêt garantit pour les jeunes
La parole à Amélia, tout d’abord, qui l’interroge sur son programme pour la jeunesse. Il évoque deux mesures : des séjours linguistiques pour tous les jeunes, financés à hauteur de 500 euros et puis un prêt de 20 000 euros garanti par l’Etat dont chacun pourrait bénéficier.
Vient ensuite Louis, qui, depuis La Réunion, le questionne sur les finances publiques et le cumul des mandats de certains élus. Pour Jean Lassalle tout dépend de la fonction exercée même si globalement, le candidat est plutôt contre ce cumul, lui qui a commencé sa carrière politique à 21 ans, rappelle Valérie Filain. Il était alors maire de son village de Lourdios-Ichère, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Fabien ferme le bal de cet échange avec Jean Lassalle. Le jeune martiniquais, chef d’entreprise, plaide pour une coopération régionale accrue entre les outre-mer et leurs voisins. Une idée qui séduit le président du mouvement « Résistons ». Il propose même des formations communes entre les territoires ultramarins et ceux qui leurs sont les plus proches.
Sur son programme, Jean Lassalle n’aura guère le temps d’en dire plus mais son capital sympathie aura plutôt fonctionné avec nos jeunes.
Un capital dont il joue voire surjoue, l’interroge Thierry Belmont. Il s’en défend. « ça m’a été reproché mais (…) je ne pense pas que l’on puisse arriver là où je suis si on ne travaille pas, je le dis aux jeunes » conclut-il.