Présidentielle américaine : dans le quartier indo-caribéen de New-York, les électeurs divisés

Les locaux de l'association Queens Women's March, décorés pour la fête d'Halloween.
À quelques jours du vote, les membres de l’association Queens Women's March qui vient en aide aux femmes, ont profité de la fête d’Halloween pour inciter les habitants du quartier de Little Guyana à voter.

Mardi 5 novembre, les Américains voteront pour élire leur prochain président. Le duel entre Donald Trump et Kamala Harris s’annonce serré, et des organisations se mobilisent pour appeler à voter. Les membres de l’association Queens Women's March, une association de quartier qui vient en aide à des femmes en difficulté, ont profité de la fête d’Halloween pour inciter les habitants de New-York à se rendre aux urnes.

Les locaux de l’association sont situés dans le quartier de Little Guyana, une zone du Queens, à l’ouest de New-York, qui doit son surnom à l’importante communauté indo-caribéenne qui y habite. "Voter n’a pas toujours été un droit pour les gens de ce quartier. Je pense que chacun a son mot à dire", commente Angel qui, postée devant les locaux de l’association, demande aux parents s’ils sont inscrits sur les listes électorales tout en distribuant des bonbons aux enfants. Pour le 31 octobre, l'association a organisé un évènement "Halloween allez voter".

Les Guyaniens et les Trinidadiens d’origine indienne de Little Guyana ont beau avoir un point commun avec la candidate démocrate, dont la mère est Indienne et le père Jamaïcain, les riverains restent divisés quant à leurs choix électoraux.

"Le bulletin est toujours chez moi"

"Trump ! Il est de notre côté, il est du côté de l’Amérique", s’enthousiasme un père de famille croisé aux abords de l’association, qui votera pour le républicain.

Au contraire, Sacha Sulaiman choisira Kamala Harris. Née au Suriname et membre de l’association Queens Women's March, elle explique, un peu ironiquement, avoir "une passion pour la santé et la justice en matière de procréation", en référence aux attaques répétées de Donald Trump contre le droit à l’avortement.

À cinq jours de l’élection, d’autres avouent ne toujours pas savoir pour qui voter. "J’ai opté pour un vote par courrier, et le bulletin est toujours chez moi", confie une Trinidadienne, mère de trois enfants, croisée près des locaux de l’association.