Présidentielle : Emmanuel Macron se dit "choqué" par la perturbation de l'émission sur France 3 de Marine Le Pen, depuis la Guadeloupe

Marine Le Pen était l'invitée de l'émission "Dimanche en politique" ce dimanche matin sur France 3. Elle était interviewée par Francis Letellier depuis la Guadeloupe. Enregistrement perturbé par des militants indépendantistes de l'ANG et du comité international des peuples noirs.

Emmanuel Macron s'est déclaré dimanche "choqué" par la "scène totalement inacceptable" de la perturbation de l'enregistrement d'une émission de Marine Le Pen dans un hôtel du Gosier par des manifestants indépendantistes. 

Ces faits "me choquent et je les condamne avec la plus grande fermeté", a réagi le président candidat sur France 3, en dénonçant "toute forme de violence" dans
le débat politique à l'approche de la présidentielle. "Je combats les idées de Mme Le Pen mais avec respect", a-t-il ajouté.

"Vingt manifestants d'extrême gauche nous ont bousculés assez violemment", a rapporté à l'AFP l'entourage de la candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle. Son attachée de presse a rapporté avoir reçu "un coup dans le dos". Ils ont aussi "arraché le micro" que portait la candidate.

Enregistrement de l'interview annulé

Le plateau où Marine Le Pen finissait d'enregistrer une émission en duplex qui
a été diffusée dimanche sur France 3 "a été envahi par des militants de plusieurs
organisations nationalistes de Guadeloupe", dont l'Alliance nationale Guadeloupe (ANG), a rapporté la chaîne Guadeloupe la 1ère. La chaîne a dû annuler une interview en direct prévue à 19H30 locales. "Il n'y a pas eu véritablement d'affrontements ni de violences mais plutôt de l'intimidation vis-à-vis de Marine Le Pen", a rapporté le journaliste de la 1ère sur place.

Sur les images diffusées par la chaîne, on peut voir le garde du corps de Marine
Le Pen la prendre contre lui tandis qu'elle baisse la tête pour se protéger. Elle a été rapidement évacuée du plateau sur lequel Guadeloupe la 1ère devait l'interroger en direct.

Première visite officielle

Marine Le Pen était arrivée sans encombre en Guadeloupe, où elle venait pour la première fois alors que son père n'avait jamais pu s'y rendre en campagne. Elle avait été accueillie par une quarantaine de partisans à l'aéroport de Pointe-à-Pitre sur des rythmes de ka (tambour), alors qu'en décembre 1987, près de 3 000 manifestants avaient investi la piste de l'aéroport de Lamentin, en Martinique, pour protester contre "le racisme" du Front national et la venue de son président d'alors Jean-Marie Le Pen, qui avait refusé de débarquer.

La candidate du RN, poursuit sa visite de la Guadeloupe aujourd'hui avec au programme la visite du marché de Sainte-Anne puis une rencontre avec les pompiers de Sainte-Rose. C'est la première fois que la candidate à l'élection présidentielle foule le sol de l'archipel.