Une présidentielle très ouverte aux Comores

Affiches électorales pour la campagne présidentielle à Moroni, la capitale des Comores.
Le premier tour de l'élection présidentielle qui se déroule aux Comores ce dimanche 21 février verra s'affronter 25 candidats pour succéder au président sortant Ikililou Dhoinine. 
C'est une présidentielle pour le moins indécise qui s'annonce aux Comores. Vingt-cinq candidats font campagne afin de se qualifier pour le deuxième tour. Il faut dire qu'ils ont fort à faire dans cet archipel marqué par la misère qui a vécu plusieurs coups d'Etat depuis son indépendance il y a 41 ans. Parmi les 25 candidats, 5 font figure de favoris. Mohamed Ali Soilihi, ancien ministre de l'Economoie et des Finances, le Colonel Azali Assoumani, auteur d'un coup d'Etat en 1999 et ancien président entre 2002 et 2006, Fahami Saïd Ibrahim, petit-fils de sultan, soutenu par l'ancien président Ahmed Abdallah, le gouverneur de la Grande-Comore, Mouigni Baraka et Bourhane Hamidou, ex-président de l'Assemblée fédérale.

Les outsiders

Une femme, Moinaecha Youssouf Djalali, entrepreneuse, brigue elle aussi la présidence. Elle est la deuxième femme à briguer ce poste après Zaharia Saïd Hamed, professeur  d'éducation physique en 2010. Un juriste albinos, Mohamed Abdoulwahabi Abdallah est lui aussi dans la course, alors que dans plusieurs pays africains les albinos sont vicimes de discriminations. 160.000 électeurs sont appelés aux urnes pour élire les candidats de ce premier tour. Seul les trois candidats arrivés en tête seront qualifiés pour le second tour qui se déroulera le 18 avril prochain.

Un système politique complexe

Le futur président aura pour tâche de diriger un archipel  qui se caractérise par la complexité de son  système politique. En effet, en 2001 une nouvelle constitution a instauré une présidente tournante entre les trois îles qui composent l'archipel des Comores : la Grande-Comore, Mohéli et Anjouan. De plus chacune des îles dispose d'une grande autonomie en ayant leur propre gouvernement. A charge pour le futur président de faire respecter l'intégrité de chacune des îles.