Une prêtresse animiste, accusée d'avoir assujetti ses fidèles afin de les exploiter et de leur extorquer de l'argent a été condamnée mardi à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, par la cour d'appel de Versailles.
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La cour a assorti cette peine d'une mise à l'épreuve pendant trois ans, avec obligation de réparer les dommages causés par l'infraction et interdiction d'entrer en contact avec les victimes.
La sexagénaire n'a pas été écrouée, sa peine étant aménageable. En première instance, le tribunal correctionnel de Pontoise avait condamné cette femme à cinq ans de prison dont trois ferme. Le mari de Mélite Jasmin et leurs deux filles ont également été condamnés à deux ans de prison dont un avec sursis pour complicité et recel.
Les quatre prévenus devront en outre débourser plusieurs centaines de milliers d'euros en dédommagement du préjudice moral et/ou matériel subi par leurs victimes. Celle qui s'était présentée à l'audience le 11 avril comme "grande prêtresse animiste" était poursuivie par douze de ses anciens fidèles, tous originaires des Antilles, qui assurent qu'elle et sa famille les ont placés sous emprise et ont abusé d'eux, parfois pendant 20 ans.
Lors de sa plaidoirie, Me Frédéric Aguillon, l'avocat de sept parties civiles, avait décrit le processus de "rupture avec la famille", "la perte d'esprit critique" ou encore "l'engagement dans un processus d'endettement" qui constituent "quasiment tous les critères d'une dérive sectaire".
Certaines des victimes présumées ont ainsi contracté plusieurs prêts pour financer le culte, avec des versements allant jusqu'à 180.000 euros. "Il n'y a rien d'autre que les déclarations des plaignants", avait estimé de son côté l'avocat des prévenus, Frédéric Délaméa. Il s'est surtout attaché à montrer qu'on faisait "le procès d'une religion". "Le problème, c'est que (l'animisme) est une religion mineure. Dans l'esprit public, c'est la religion des sauvages", avait-il dénoncé.
L'avocat général avait cependant rappelé qu'"il n'y a pas d'immunité découlant de la pratique d'un culte".
Peine aménageable
Mélite Jasmin, qui officiait à Marly-la-Ville (Val-d'Oise), et pratiquait pour son culte les sacrifices de poulets et de chèvres, a également été déclarée coupable de sévices graves envers des animaux domestiques.La sexagénaire n'a pas été écrouée, sa peine étant aménageable. En première instance, le tribunal correctionnel de Pontoise avait condamné cette femme à cinq ans de prison dont trois ferme. Le mari de Mélite Jasmin et leurs deux filles ont également été condamnés à deux ans de prison dont un avec sursis pour complicité et recel.
Poursuivie par douze de ses anciens fidèles
Les quatre prévenus devront en outre débourser plusieurs centaines de milliers d'euros en dédommagement du préjudice moral et/ou matériel subi par leurs victimes. Celle qui s'était présentée à l'audience le 11 avril comme "grande prêtresse animiste" était poursuivie par douze de ses anciens fidèles, tous originaires des Antilles, qui assurent qu'elle et sa famille les ont placés sous emprise et ont abusé d'eux, parfois pendant 20 ans.Lors de sa plaidoirie, Me Frédéric Aguillon, l'avocat de sept parties civiles, avait décrit le processus de "rupture avec la famille", "la perte d'esprit critique" ou encore "l'engagement dans un processus d'endettement" qui constituent "quasiment tous les critères d'une dérive sectaire".
Certaines des victimes présumées ont ainsi contracté plusieurs prêts pour financer le culte, avec des versements allant jusqu'à 180.000 euros. "Il n'y a rien d'autre que les déclarations des plaignants", avait estimé de son côté l'avocat des prévenus, Frédéric Délaméa. Il s'est surtout attaché à montrer qu'on faisait "le procès d'une religion". "Le problème, c'est que (l'animisme) est une religion mineure. Dans l'esprit public, c'est la religion des sauvages", avait-il dénoncé.
L'avocat général avait cependant rappelé qu'"il n'y a pas d'immunité découlant de la pratique d'un culte".