Les tarifs pour envoyer un colis depuis ou vers les Outre-mer ont augmenté de 20% cette année. En cause : l'explosion des coûts de transport. Le groupe assure que s'ils reviennent à leur niveau d’avant la crise, il modifiera à nouveau sa grille tarifaire.
La Poste a augmenté ses tarifs depuis et vers les Outre-mer de 20% en un an. Pour justifier cette augmentation, le groupe évoque la pandémie de coronavirus, qui "a impacté le trafic aérien et entraîné sa raréfaction". "Les délais d’acheminement aérien se sont rallongés depuis le début de la crise sanitaire l’année dernière", relève La Poste, qui ajoute que "les coûts du transport aérien ont significativement et durablement augmenté : +40% de la France métropolitaine vers les Outre-mer".
La hausse des prix est entrée en vigueur le 6 avril dernier. Ces nouveaux tarifs sont temporaires selon le groupe : "Dans le cas où les coûts du fret aérien revenaient à leur niveau d’avant la crise du Covid-19, La Poste reviendrait sur ces hausses tarifaires." Un rétablissement qui risque de prendre du temps : l'Association internationale du transport aérien (IATA) n’attend pas de retour à la normale avant 2024.
Une offre low cost pour compenser la hausse des prix
L'Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep), le gendarme des télécommunications, considère qu’en temps normal la hausse des prix "ne saurait dépasser 5% par an". Cela dit, "compte tenu du contexte particulier", l’autorité indépendante ne s’est pas opposée à la nouvelle grille tarifaire.
En parallèle, La Poste a mis en place une nouvelle offre pour relier l’Hexagone et les Outre-mer. Près de deux fois moins chère, elle est aussi beaucoup plus lente. L’offre "Colissimo Eco OM" est disponible depuis début avril. Les colis sont livrés dans un délai indicatif de 20 à 30 jours ouvrés. Pour l’instant, les clients qui souscrivent à cette offre ne peuvent pas suivre leur colis ou l’assurer.
Outre l'augmentation récente des prix, le syndicat SUD-PTT a demandé à nouveau dans un communiqué au gouvernement que les Ultramarins bénéficient des mêmes tarifs postaux que dans l'Hexagone pour l'acheminement des colis. Le syndicat dénonce des "surtaxes systématiques" et une "discrimination", rappelant qu’une proposition de loi avait été déposée en ce sens en 2019, avant d’être abandonnée.