Kamannyòk

Reportage au coeur du monde agricole de l’archipel.

À réécouter

  • Larric Bonine, les doutes d’un jeune planteur de canne

    Il était dans la rue, en 2024, avec son tracteur, parmi les planteurs mobilisés pour réclamer une revalorisation du prix de la tonne de canne vendue aux sucreries en Guadeloupe. Larric Bonine, un jeune agriculteur de 32 ans, installé sur 30 hectares Lamentin, avait abandonné pendant cinq ans cette culture, faute de revenus suffisants ; et pourrait bien la supprimer nouveau de son exploitation. Il nous livre ses doutes et sa réflexion sur le fonctionnement de la filière, alors que les discussions se poursuivent entre les acteurs, afin de définir un nouveau modèle économique pour cette canne sucre. Intervenant : Larric Bonine, exploitant agricole.
  • Campagne sucrière 2025 : le casse-tête des cannes renvoyées

    Lancée le 10 février, la campagne sucrière 2025 pour la Guadeloupe dite continentale connaît une situation inédite : sur les 455 000 tonnes de cannes attendues par l usine Gardel, environ 200 000 tonnes sont des cannes « renvoyées ». Ce sont toutes celles qui sont restées sur pied en 2024, du fait des deux mois de retard dans le démarrage de la récolte. L état de ces parcelles s est fortement dégradé, ce qui complique les opérations de coupe et aura un impact sur les rendements et sur la richesse saccharine des tiges. D où l inquiétude des planteurs concernés, déj privés de recettes l an dernier. Intervenants : José Daridan, Larric Bonine, exploitants agricoles.
  • TISARU, étude sur les maladies parasitaires des ruminants en Guadeloupe

    Réalisé en 2023-2024, le projet TISARU (TIques et risques SAnitaires chez les RUminants) a permis de dresser un état des lieux sur les maladies parasitaires dans les élevages de bovins, caprins et ovins en Guadeloupe ; et de constater l état des résistance des parasites externes (tiques) et internes (vers intestinaux) aux traitements. Les résultats de cette enquête ont été présentés aux éleveurs, lors de deux séminaires les 10 et 17 décembre 2024 (https://asset.antilles.hub.inrae.fr/vie-scientifique/projets-de-recherche/tisaru-2023-2024). Un « petit guide pratique pour la santé des ruminants en Guadeloupe » sera diffusé prochainement auprès des éleveurs. Intervenants : Manuel Lesueur, José Daridan, exploitants agricoles ; Sylvie Lecollinet, coordinatrice du projet TISARU ; Joanna Cozier, agronome au CIRAD.
  • Campagne de dératisation dans les champs (2/2 : optimiser la lutte)

    Dératiser en deux mois 14 500 hectares, soit la moitié des surfaces agricoles de la Guadeloupe : c est l ambition de la campagne de lutte collective contre les rongeurs, démarrée début janvier. Jusqu au 14 mars, les agriculteurs peuvent acheter un tarif préférentiel, jusqu 4 kg de raticide par hectare cultivé. Chaque exploitant se voit aussi fournir 15 boîtes d appâtage, qui permettent de contrôler la consommation des blocs de poison par les rats. La FREDON, qui conduit l opération, souhaite ainsi optimiser et professionnaliser les pratiques de lutte. Dans les champs, on s organise pour sauver les cultures Intervenants : Christina Jacoby-Koaly, directrice de la FREDON Guadeloupe ; Kétaï Surville, technicien en santé du végétal et gestion des dangers invasifs la FREDON ; José Daridan, Fred Volmin, exploitants agricoles.
  • Campagne de dératisation dans les champs (1/2 : une ampleur inédite)

    Une grande campagne de dératisation dans les exploitations agricoles de Guadeloupe a démarré le 3 janvier 2025 et s'achèvera le 14 mars. Une opération de lutte collective pilotée par la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON), avec un budget sans précédent : plus de 932 000 €, financés à 75% par le Département. 56 tonnes de raticides sont prévues pour les différentes filières, dont 46 tonnes pour la canne à sucre, très impactée par les attaques des rongeurs.

    Intervenants : Sony Khidou, exploitant agricole ; Kétaï Surville, technicien en santé du végétal et gestion des dangers invasifs à la FREDON ; Christina Jacoby-Koaly, directrice de la FREDON Guadeloupe.

  • 13 agriculteurs installés à l’Habitation Saint-Léon à Pointe-Noire

    Située sur les hauteurs de Pointe-Noire, l Habitation Saint-Léon, qui s étend sur 183 hectares, va connaître une nouvelle étape de son histoire, avec le développement d une agroforesterie. Le site fait partie de la réserve foncière de la Société Immobilière de Guadeloupe, mais n est pas adapté des projets de logements. La SIG en a donc confié la gestion la SAFER (Société d Aménagement Foncier et d Etablissement Rural), qui a lancé un appel candidatures. 13 des 24 lots ont été attribués fin 2024 des porteurs de projet aux profils variés. Engagés depuis le 1er décembre, travers des « conventions de mise disposition », ils vont installer des cultures de sous-bois forte valeur ajoutée, en préservant, comme le veut le cahier des charges, l équilibre naturel de cet espace forestier très riche en biodiversité. Intervenants : Rodrigue Trèfle, directeur de la SAFER Guadeloupe ; Sandra Gori, chargée de mission la SIG ; Jean-Marie Flower, écologue ; Hélène Lesueur, Laury Lami, Tanguy Loubli, Sindy Viraye, Francine Dracon, Dominique Buton : agriculteurs.
  • Vanille de Guadeloupe : la parole aux acheteurs professionnels

    La très faible floraison des vanilliers de Guadeloupe en 2024 ( cause des pluies) va se traduire par une maigre production de gousses noires en 2025. Or, l offre est déj très en deç de la demande, pour cette vanille d exception, très recherchée par les chefs pâtissiers et cuisiniers, les épiceries fines ou les fabricants de produits cosmétiques. Lors du séminaire « Vanni an nou », organisé fin janvier 2024 par l APAGWA, une matinée était consacrée aux attentes de ces acheteurs professionnels, de l archipel et de l Hexagone. Intervenants : Fausto Bouchereau, président de Mohea ; Emeric Romignac, responsable commercial d « Exceptions d ailleurs » ; Sandra Albertolli, gérante de « La Source Cosmetics » ; Fabienne Youyoutte, artisan glacier-pâtissier.
  • Michel Plumasseau, producteur d’ignames à Petit-Canal

    Sale temps pour les ignames de Guadeloupe ! La production de l année 2024 est compliquée, voire compromise pour certains agriculteurs. Les pluies répétées ont retardé les récoltes. Et l excès d eau dans le sol a aussi perturbé le développement des tubercules : quand ils ne sont pas pourris par l humidité, ils sont souvent de petite taille. Illustration de cette chute de rendement, avec l exemple de Michel Plumasseau, producteur d ignames sur 3 hectares Petit-Canal. En pleine récolte sur une de ses parcelles, il témoigne, aux commandes de sa mini-pelle mécanique, montée sur chenilles. Intervenant : Michel Plumasseau, exploitant agricole