C’est une idée de l'Office du patrimoine culturel immatériel qui a quelques années : celui de réaliser l’inventaire des pratiques de musiques, de danses et de chants traditionnels de l'archipel de l'Atlantique nord. Reste à convaincre les décideurs d'y prendre part.
"De morue et de violon : échanges musicaux entre les Saint-Pierrais et les Fécampois". C'est ainsi que Michel Colleu, le directeur adjoint de l'OPCI, a intitulé son projet. Mais avant de partager un patrimoine, il faut emmagasiner cette mémoire orale. C'est ainsi que dans un premier temps le musicien-chercheur rêve de mener un grand travail d'inventaire avec des volontaires de l'archipel.
"Il y a plein d'enregistrements qui existent dans les familles", assure-t-il. "Je me rappelle d'avoir rencontré Joseph Cormier, qui avait 87 ans en 2003. Il nous avait fait écouter une cassette qu'ils avaient enregistrée lui et son compère René : ils jouaient tous les deux dans une tradition saint-pierraise qui n'existe pas en métropole ! Ils appelaient ça "jouer en harmonie à la chanterelle et à la basse", à deux violons... C'est absolument superbe !" Malheureusement Michel Colleu n'a pu entendre que quelques minutes de cette fameuse cassette. Et en bon passionné, le capteur de sons a des regrets.
Aujourd'hui Michel Colleu ambitionne de réaliser un inventaire exhaustif des sources, des pratiques et des témoignages sur les traditions musicales jouées, chantées et dansées. "C'est un travail que fait l'OPCI depuis une bonne dizaine d'années. L'idée est de créer un recueil, dans une collection qu'on a appelée Port en chansons, où il y a les paroles, la musique, le contexte, les photos, l'histoire de chaque port ou de chaque île, et où l'on peut entendre des témoignages. On l'a déjà fait au Havre, à Fécamp, à l'Ile d'Yeu, aux Sables-d'Olonne... Et à chaque fois cela met en valeur une histoire maritime, une histoire humaine et une histoire musicale."
"Il y a une opportunité de date, c'est la grosse fête maritime de Fécamp baptisée Grand'escale qui a lieu en juillet 2020 autour de la culture populaire du quartier maritime. Voilà une opportunité qui pourrait permettre d'avoir des enthousiasmes, de présenter de la musique et de monter un dossier financier." La tradition du violon, les chansons, le quadrille, les contes : il y a tant de sujets sur lesquels interroger en famille !
Si le projet a été présenté au Musée de l'Arche et à la municipalité Saint-Pierraise, il y a plusieurs années, la garantie d'un soutien se fait toujours attendre.
"Il y a plein d'enregistrements qui existent dans les familles", assure-t-il. "Je me rappelle d'avoir rencontré Joseph Cormier, qui avait 87 ans en 2003. Il nous avait fait écouter une cassette qu'ils avaient enregistrée lui et son compère René : ils jouaient tous les deux dans une tradition saint-pierraise qui n'existe pas en métropole ! Ils appelaient ça "jouer en harmonie à la chanterelle et à la basse", à deux violons... C'est absolument superbe !" Malheureusement Michel Colleu n'a pu entendre que quelques minutes de cette fameuse cassette. Et en bon passionné, le capteur de sons a des regrets.
Mémoire, savoir et savoir-faire populaire
Lors de ses deux voyages à Saint-Pierre et Miquelon, l'équipe de l'OPCI a collecté une centaine d'éléments : des photographies et des enregistrements que l'on peut trouver en ligne dans la base de données du RADdO, le Réseau des archives documentaires de l'oralité. Pour écouter les archives en intégralité, l'association doit être contactée, la Sacem a exigé cette consultation sur demande.Aujourd'hui Michel Colleu ambitionne de réaliser un inventaire exhaustif des sources, des pratiques et des témoignages sur les traditions musicales jouées, chantées et dansées. "C'est un travail que fait l'OPCI depuis une bonne dizaine d'années. L'idée est de créer un recueil, dans une collection qu'on a appelée Port en chansons, où il y a les paroles, la musique, le contexte, les photos, l'histoire de chaque port ou de chaque île, et où l'on peut entendre des témoignages. On l'a déjà fait au Havre, à Fécamp, à l'Ile d'Yeu, aux Sables-d'Olonne... Et à chaque fois cela met en valeur une histoire maritime, une histoire humaine et une histoire musicale."
Un spectacle de chaque côté de l'Atlantique
Recueillir la mémoire et la rendre disponible : une démarche qui devra être portée par les habitants avec l'aide de l'OPCI. "On n'est pas là pour prendre la place des gens. On est là pour les accompagner", dit Michel Colleu. Cette matière permettra d'organiser des expositions, des conférences, des concerts et de transmettre à la jeunesse. De créer des événements qui seront présentés dans l'Hexagone et à Saint-Pierre et Miquelon."Il y a une opportunité de date, c'est la grosse fête maritime de Fécamp baptisée Grand'escale qui a lieu en juillet 2020 autour de la culture populaire du quartier maritime. Voilà une opportunité qui pourrait permettre d'avoir des enthousiasmes, de présenter de la musique et de monter un dossier financier." La tradition du violon, les chansons, le quadrille, les contes : il y a tant de sujets sur lesquels interroger en famille !
Si le projet a été présenté au Musée de l'Arche et à la municipalité Saint-Pierraise, il y a plusieurs années, la garantie d'un soutien se fait toujours attendre.