Le projet minier de la Montagne d'Or devant le tribunal international des droits de la nature. En marge de la COP 23, le projet guyanais est examiné par une juridiction citoyenne, à la portée symbolique. Deux jours d'audience pour statuer sur l'ampleur des atteintes à la nature du projet.
Comme toujours lors de ces grandes conférences internationales, une multitude d'évènements se déroulent en marge du programme officiel. Parmi eux, le quatrième tribunal international des droits de la nature s'est ouvert mardi matin.
Lors de cette session, quatre cas emblématiques de projets menaçant l'Amazonie sont jugés, parmi eux, celui de la Montagne d'Or. L'association "Maïouri Guyane", la "Jeunesse autochtone de Guyane" et la Fondation France Libertés (créée par Danielle Mitterrand), ont décidé de porter le projet minier devant le tribunal des droits de la nature.
Pendant deux jours, experts et témoins se succédent à la barre. Le tribunal international des droits de la nature va débattre du projet minier guyanais et juger les dégâts qu’il causerait à l’environnement s’il voyait le jour.
Un tribunal issu de la société civile
Ce tribunal est une instance citoyenne issue de la déclaration des droits de la Terre-Mère adoptée en Bolivie en 2010 lors de la conférence mondiale des peuples contre le changement climatique. Une conférence qui s’est tenue à l’initiative d’Evo Moralès, alors président de la Bolivie.
Le tribunal des droits de la nature vise à juger les atteintes à la « Terre-Mère ». Il reconnaît ainsi aux écosystèmes leurs droits à l’existence. A travers ce Tribunal, les droits de la nature peuvent être défendus et les responsables de crimes climatiques et environnementaux jugés symboliquement.