Théâtre
Deux empereurs sur un canot. Visite théâtralisée et déambulatoire du musée national de la marine de Brest au château, jusqu’au Canot de l’Empereur installé aux Ateliers des Capucins. Création du Théâtre de la Coche (tous les mercredis du 21 juillet au 25 août, durée 1h30). Mise en scène : Steeve Brudey. En 1810, Napoléon 1er fait construire dans le plus grand secret, un canot d’apparat (18m de long) pour aller visiter ses arsenaux à Anvers. En 1814, après la chute du premier empire, l’embarcation est expédiée à Brest puis oubliée… En 1858, Napoléon III qui doit se rendre à Brest demande à ce qu’elle soit ressortie. En 1943, ce sont les Allemands qui occupent Brest et qui l’envoient, sous bonne escorte au musée de la marine à Paris. En 2018, retour à Brest ! Pour raconter cette histoire, Steeve Brudey imagine qu’en 1858, l’impératrice Eugénie se rend dans la ville bretonne, une semaine avant son époux pour préparer son séjour. Elle est accompagnée de sa cheffe de protocole. En 1h30 de déambulation, les deux comédiennes (Véronique Rousseau et Julie Ramoné) relatent sous forme dramatisée ce propos historique qui nous mène du musée au plateau des Capucins, là où est exposé le fameux canot impérial, seule embarcation de ce type, conservée dans son intégrité en France. Ce spectacle est une demande du musée à Steeve Brudey. La troupe de théâtre du Guadeloupéen s’appelle Théâtre de la Coche en hommage à sa mère, née aux Saintes (la Coche étant un îlet inhabité des Saintes).
Exposition
Soukhos de Raphaël Barontini au Studio des Acacias, Paris (du 7 au 28 juillet). L’artiste plasticien Raphaël Barontini propose le fruit de la résidence artistique LVMH qu’il a effectuée, huit mois durant, à Singapour dans un sélect atelier de tannerie. Ses pièces, des peintures, des compositions digitales et des sculptures en papier, figurent le plus souvent des personnages noirs. Une bonne raison à cela. Ce diplômé des Beaux-arts à Paris est un enfant de la diversité. Il a grandi à Saint-Denis, y vit toujours. Son père est d’origine italienne, sa mère en partie antillaise. Il a étudié aussi aux Etats-Unis. Et sa référence est Edouard Glissant qu’il cite volontiers : "la créolisation, c’est un métissage d’arts ou de langages qui produit de l’inattendu." Chez lui l’inattendu consiste à casser les codes et à mettre en avant l’afro-futurisme, cette étrange philosophie cosmique défendue par le musicien-gourou, Sun Ra. Pour ses compatriotes, descendants d’esclaves, Sun Ra envisageait un avenir meilleur en les envoyant sur Saturne !
Clip
#DMTS d’Admiral T. C’est de l’Admiral T, sans en être tout en en étant. L’artiste estampillé reggae, dancehall, vient de sortir un single #DMTS (Dis-moi tes sentiments) à ranger dans la catégorie pop urbaine, à base de zouk. Et ça cartonne. Plus d’un million de vues sur le réseau TikTok où Admiral T se met en scène avec des influenceurs, et près de trois sur Youtube ! En changeant de registre, Chris Campbell, de son vrai nom, voulait d’abord rendre hommage à la rythmique zouk. "Car ceux qui marchent (Aya Nakamura notamment), ce qu’ils font c’est avec de la rythmique zouk. Ca vient de chez nous" confiait-il à Outre-mer la 1ère. Ensuite, ce registre glamour s’apparente aussi à une nouvelle profession de foi et d’amour à sa femme qui est aussi sa manager : ils sont ensemble depuis 20 ans. Cet extrait est tiré de l’album à venir "40 degrés" pour ses 40 ans.
Et bonnes vacances à tous !