Le cyclone Amphan, le plus puissant depuis le début du siècle dans le golfe du Bengale, a touché terre mercredi en fin d'après-midi dans l'est de l'Inde avec des vents jusqu'à 190 km/h, ont annoncé les services météorologiques indiens.
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"Le cyclone a touché terre. L'oeil se trouve au-dessus de l'île de Sagar", située dans l'estuaire du fleuve Hoogly à une centaine de kilomètres au sud de Calcutta, a déclaré à l'AFP Sanjib Banerjee, directeur du centre météorologique régional. Des pluies torrentielles et des vents violents déferlent sur Calcutta, déracinant des arbres, provoquant des inondations et perturbant les télécommunications.
Délaissant leur foyer, leurs biens et parfois leur bétail, les évacués s'entassent par centaines dans des abris, inquiets tout autant du cyclone que des risques d'être contaminés par le nouveau coronavirus dans ces espaces clos. Des confinements nationaux sont actuellement en place en Inde et au Bangladesh depuis fin mars. "La pièce est bondée et maintenir la distanciation physique est impossible ici. Tout dépend de Dieu maintenant. Seul Dieu peut nous sauver", a déclaré à l'AFP Rumki Khatun, une Bangladaise de 25 ans réfugiée avec son fils de cinq mois dans une école de la ville de Dacope.
Malgré les recommandations officielles de mettre un masque dans les abris anticyclone, de nombreux déplacés n'en portent pas en se parlant, a constaté une équipe de l'AFP sur place.
Malgré la perte de puissance du cyclone ces dernières heures à mesure qu'il approche des côtes, les autorités indiennes et bangladaises s'attendent à d'immenses dégâts matériels. Dans la station balnéaire indienne de Digha, de hautes vagues balayaient le rivage avant l'arrivée du cyclone. "Il y a un fort vent et il pleut. De nombreux arbres et poteaux électriques ont été arrachés", a relaté à l'AFP Partha Tripathi, un propriétaire d'hôtel local joint par téléphone.
Millions of people are evacuating as Tropical Cyclone #Amphan approaches eastern #India and #Bangladesh. This image shows the storm at 16:15 Universal Time (9:45 p.m. India Standard Time) on May 19. https://t.co/MB8hZwx12M pic.twitter.com/8kwHT2OxUT
— NASA Earth (@NASAEarth) May 19, 2020
Electricité coupée
De larges parties de la capitale du Bengale occidental sont plongées dans le noir, l'électricité ayant été coupée préventivement par les fournisseurs pour éviter les accidents. "Les gens hurlent lorsque les rafales traversent la ville en secouant les portes et fenêtres", a décrit à l'AFP Sriparna Bose, une professeur d'université de 60 ans. "Je n'ai jamais vu une telle situation dans ma vie."Officials in India and Bangladesh struggled to house evacuees with social distancing guidelines as Cyclone Amphan made landfall on Wednesday https://t.co/SE1czVlMRz pic.twitter.com/JkF2TwXKox
— Reuters (@Reuters) May 20, 2020
Evacuation de masse
L'Inde et le Bangladesh ont évacué plus de trois millions de personnes à l'approche du cyclone et s'attendent à des dégâts considérables. Les météorologues redoutent une potentielle onde de tempête (raz-de-marée) qui pourrait aller jusqu'à cinq mètres de haut.Délaissant leur foyer, leurs biens et parfois leur bétail, les évacués s'entassent par centaines dans des abris, inquiets tout autant du cyclone que des risques d'être contaminés par le nouveau coronavirus dans ces espaces clos. Des confinements nationaux sont actuellement en place en Inde et au Bangladesh depuis fin mars. "La pièce est bondée et maintenir la distanciation physique est impossible ici. Tout dépend de Dieu maintenant. Seul Dieu peut nous sauver", a déclaré à l'AFP Rumki Khatun, une Bangladaise de 25 ans réfugiée avec son fils de cinq mois dans une école de la ville de Dacope.
Malgré les recommandations officielles de mettre un masque dans les abris anticyclone, de nombreux déplacés n'en portent pas en se parlant, a constaté une équipe de l'AFP sur place.